La formation de 200 jeunes sur les techniques agricoles innovantes (maraîchage, aviculture, pisciculture, élevage, et gestion d’exploitation) ; la mise à disposition d’infrastructures agricoles collectives, durables et modernes ; un accompagnement personnalisé par des experts du secteur privé de la chaîne agricole pour favoriser la réussite des projets sont entre autres appuis en faveur des bénéficiaires de l’initiative projet Zone Agricole Partagée (ZAP) lancé, ce 14 avril 2024 au CICB par le ministre de l’Agriculture, Daniel Sémion Kéléma.
Le projet porté par l’Union des ambassadeurs (UDA) se veut inclusif avec 50% de femmes et 50% d’hommes, dont 10% de personnes vivant avec un handicap. La cérémonie de lancement a regroupé autour des responsables de l’UDA, des représentants du corps diplomatique, ceux du secteur privé de notre pays et des artistes de renom, dont la diva Oumou Sangaré.
Grace au soutien de l’UE, les bénéficiaires du projet, pas moins de deux cent jeunes auront accès à la coopérative agricole de l’UDA avec des opportunités économiques par une approche par le marché.
Son représentant, Thomas Eckert, a indiqué que cette première cohorte, composée de jeunes motivés et porteurs de projets, sera logée pendant 2 ans dans un internat situé dans une zone agricole aménagée à Mofa (Baguineda) et bénéficiera d’une bourse et d’une certification à la fin de leur formation.
Selon le président de l’UDA, Diadié Soumaré, chaque année, 400 000 jeunes arrivent sur le marché de l’emploi parmi lesquels, des candidats à l’immigration clandestine et à l’enrôlement dans les groupes armés. Face à ce défi, souligne-t-il, le Mali possède un grand potentiel agricole, avec de vastes terres. Aussi, la ZAP, constitue-t-elle, une alternative pour résoudre non seulement le défi de l’employabilité des jeunes, mais également pour le développement socio-économique du pays.
Il a indiqué que l’agriculture de résilience est devenue un impératif pour notre pays. Car, poursuit-il, elle est le premier seuil d’indépendance essentiel à atteindre.
« Un pays qui ne peut nourrir sa population est vulnérable. En renforçant notre agriculture locale, nous pouvons réduire notre dépendance aux importations et bâtir une économie agricole, et une économie forte tout court, autrement dit un pays prospère !
Les efforts pour soutenir les coopératives agricoles et faciliter l’accès aux marchés peuvent avoir un impact significatif. Par exemple, les coopératives ont permis d’augmenter les revenus des agriculteurs de 40 % en moyenne selon le Ministères de l’Agriculture », a-t-il soutenu.
Selon M. Soumaré, la Vision de la Zone Agricole Partagée s’inscrit dans logique de renforcer la capacité de nos agriculteurs à faire face aux aléas climatiques et économiques, l’amélioration des techniques de culture, l’accès à des semences améliorées et l’irrigation.
« Il est important de penser la chaîne agricole de façon transversale et holistique », a-t-il conclu.
Mme Yasmine Cissé de l’UDA, également Consul honoraire de la Slovaquie au Mali, a indiqué que l’agriculture et ses filières connexes constituaient de véritables opportunités pour une souveraineté alimentaire garantie au Mali.
Présentant le plan d’action quinquennal de l’UDA, et a fait savoir que ‘’Sègin So 2028’’ (retour à la maison), dont la ZAP est l’un des projets phares, de créer 1000 emplois décents directs et indirects dans la chaîne de valeur agricole d’ici à 2028.