Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a servi de cadre le samedi 30 novembre à la conférence-débat sur le thème : Coopération AES-Russie : Regard sur les questions de sécurité, d’énergie et de communication. Organisée par Youri Youri Communication en partenariat avec l’Agence de presse russe African Initiative, cette conférence-débat vise à faire l’état des lieux de la coopération entre l’Alliance des Etats du Sahel (AES) et la Russie.
Coopération AES-Russie : Regard sur les questions de sécurité, d’énergie et de communication, c’est le thème de la conférence-débat organisée par Youri Communication en partenariat avec l’Agence de presse russe African initiative. L’objectif, selon les organisateurs, est de faire un état des lieux de la coopération entre les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (Mali, Burkina Faso et le Niger) et la Russie dans le domaine de la sécurité, de la communication et de l’Energie.
« L’AES est une chance pour les trois Etats. Les micros Etats n’ont aucun avenir », tranche Daouda Moussa Koné, économiste malien. A l’en croire, les trois pays de l’AES font 2,78 millions de Km2 soit 53% de la superficie de la CEDEAO et 80% de celle de l’UEMOA, 71,400 millions d’habitants soit 17% de la CEDEAO. Avec 7% du PIB de la CEDEAO, les pays de l’AES ont du potentiel, a-t-il insisté. Ils disposent d’un sol et d’un sous-sol riches. « Le potentiel ouvre le lieu avec la coopération. Elle doit aller dans le sens gagnant-gagnant, du respect mutuel. C’est en cela la coopération avec la Russie est la bienvenue », a clamé Daouda Moussa Koné, qui estime que la coopération avec Moscou est plus bénéfique pour les pays de l’AES.
« Le basculement géopolitique que nous sommes en train de voir est irréversible », affirme pour sa part le géo politologue malien Adama Diabaté. « La Russie ne vient pas ici en Afrique pour des raisons économiques mais pour des raisons géopolitiques (accompagnement diplomatique). La Russie est notre couverture. C’est une chance qu’il vient de nous tracer », a-t-il insisté. Le chef de l’agence de presse russe African Initiative, Arkiom Kouriev, qui intervenait depuis Moscou via internet, a parlé de la nécessité de la mise en place d’un monde multipolaire. Sur les raisons de création de l’agence de presse African Initiative, il a indiqué qu’elle a été créée pour faire connaître la Russie aux africains. C’est dans ce cadre qu’il a annoncé que African Initiative va « aider et former les journalistes maliens ».
Le thème de la conférence-débat été développé par des panelistes venus des trois pays de l’AES. Il s’agit du Dr Aly Tounkara, Sociologue et chargé de cours à l’Université de Bamako, qui a entretenu l’assistance sur la sécurité dans l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES) ; M. Maxime Kader du Niger qui est intervenu sur les questions de l’énergie et Mohamed Issa Zoundi du Burkina Faso qui a fait son exposé sur la communication au sein de l’AES. Dans leurs interventions, tous ont parlé de la mutualisation des forces des trois pays que ce soit dans le domaine sécuritaire, énergétique ou même communicationnel.