Du 20 au 24 octobre 2024, l’Union des femmes du secteur informel (UFSI) a tenu son premier forum à Sélingué au Mali. La rencontre qui a regroupé des femmes de douze pays a permis d’adopter une charte et un plan d’action triennal de l’organisation portée sur les fonts baptismaux en 2023.
Elle est née grâce à la Convergence Globale des luttes pour la terre et l’eau (CGLTE-OA) qui se bat depuis des années aux cotés des communautés notamment rurales pour la protection des terres. L’Union des femmes du secteur informel vient de tenir sa toute première rencontre majeure au Mali. Sur les seize pays membres, douze ont pris part au Forum des femmes du secteur informel. Cette rencontre avait pour objectif de consolider la dynamique d’autonomisation des groupements de femmes du secteur informel au sein de la CGLTE-OA, faire l’Etat des lieux des groupements de femmes du secteur informel, élaborer et adopter charte et un plan d’action pour l’UFSI.
La vision de l’UFSI retenue dans la charte est faire l’organisation une synergie forte au sein de la CGLTE-OA qui fédère et porte la voix de toutes les femmes du secteur informel de l’Afrique de l’ouest. Les participants ont assigné quatre missions principales à leur organisation. Il s’agit d’abord de soutenir, de défendre et de protéger des femmes dans leurs luttes pour leurs droits, leur autonomisation, leur représentativité. Aussi, de promouvoir des femmes au cœur des gouvernances et d’un développement sain pour une prospérité partagée avec l’approche globale de l’agroécologie paysanne aux niveaux économique, environnemental, socioculturel du local, national, régional à l’international. Ensuite mobiliser des femmes du secteur informel et élargissement des UFSI dans chaque pays de l’Afrique de l’Ouest en valorisant leurs cultures dans la diversité. Après promouvoir la culture de la solidarité entre femmes du secteur informel ouest africain et enfin de conscientiser des femmes du secteur informel
Quant au plan d’action, il prévoit l’organisation annuelle du forum des femmes du secteur informel. Le forum devra permet le partage d’expérience des techniques agricoles, de la transformation des produits locaux et écoulement des productions.
« Vous avez planté un baobab ici qui profitera à toutes les femmes d’Afrique. Les femmes organisées peuvent nous aider à développer », a souligné Ousmane Barké Diallo, membre du Comité scientifique de la CGLTE-OA. Pour lui, le secteur informel fait vivre l’économie dans la plupart des Etat africains et les femmes sont le moteur de ce secteur
Le gouvernement malien a salué la tenue de forum au Mali. Makan Dembélé, représentant la ministre de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de Famille a indiqué que cette organisation aidera sans doute à l’autonomisation des femmes. « L’autonomisation de la femme est synonyme à l’autonomisation de l’humanité », a-t-il souligné. M. Dembélé a assuré les participants de l’accompagnement des autorités maliennes pour l’atteinte des objectifs du l’UFSI.