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Cancers du sein et du col de l’utérus : Le Pr Ibrahim Tekétéb prône le renforcement des canaux de communication

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Le Réseau des Médias Africains pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement-Mali (REMAPSEN-Mali), en collaboration avec des professionnels de la Santé, a organisé, ce 9 février 2023, dans les locaux de la Radio Kledu, une conférence de presse sur la prise en charge du Cancer, notamment ceux du sein et du col de l’utérus. Cette activité s’inscrivait dans le cadre de la célébration de la Journée Mondiale de lutte contre le Cancer, commémorée le 4 février de chaque année.

La conférence était animée par le Pr Ibrahim Tékété du service gynécologie du CHU Gabriel Touré et le Dr Diakaridia Koné du district sanitaire de la CIV de Bamako. Etaient également présents, notre consœur Fanta Diakité, coordinatrice nationale du REMAPSEN, Bakary Cissé, rédacteur en chef de la radio Kledu ainsi que de nombreux professionnels de la presse.

En souhaitant la bienvenue aux participants, le Rédacteur en Chef de la Radio Kledu aremercié le REMAPSEN pour cette initiative axée sur la santé des femmes en particulier et le choix porté sur la radio Kledu pour abriter cette conférence. Il a assuré le soutien de la boîte à Fanta Diakité et du REMAPSEN-Mali dans la promotion de la santé et de l’environnement.

Quant à la coordinatrice du REMAPSEN, elle a souligné qu’il s’agissait d’informer la population sur un drame sanitaire qu’est le cancer qui touche plus aux femmes. Elle a appelé à la mobilisation générale pour éradiquer ce tueur silencieux.

Le Pr Tekété a informé que le cancer, malgré les efforts déployés pour le combattre, demeure un cauchemar pour nos populations et c’est les femmes qui sont les plus touchées. C’est surtout le cancer du sein et celui du col de l’utérus qui occupe les premiers rangs du classement.  

« Quand vous prenez tous les cancers, tout sexe confondu au Mali, c’est le cancer du sein et celui du col de l’utérus qui sont les deux premiers cancers dans le classement », a dit le conférencier.

« Dans les programmes, nous faisons en sorte que la prise en charge de ces deux cancers soit combinée », a-t-il déclaré. Cependant, il y a un manque de ressources humaines et matérielles pour leur prise en charge, déplore-t-il. Toutefois, le conférencier demeure convaincu qu’avec une bonne communication, des résultats encourageants peuvent être obtenus avec ce peu de moyens.

« Avec le peu de ressources et moyens matériels, si on assure une bonne communication, on peut faire tache d’huile. Dans la lutte, il faut la prévention, le traitement curatif, les soins de supports et palliatifs, la rééducation », a-t-il insisté.

Selon le Pr Tékété, le cancer n’est pas une maladie à négliger, car la probabilité pour qu’une femme contracte cette maladie au cours de sa vie, est de 80%.

«Le Gouvernement a émis des idées, des politiques. Aujourd’hui, on a eu le soutien des partenaires en l’occurrence l’Amicale des Femmes d’Orange-Mali soutenue par Orange et la Fondation. Avec le programme week-end 70, nous avons pu faire améliorer significativement la couverture en dépistage dans le District de Bamako. Car, en 5 ans, plus de 540.000 femmes ont été dépistées », s’est-il réjoui. .

Le Dr Diakaridia Koné, Médecin Chef du District Sanitaire de la Commune IV, a expliqué qu’avec les moyens développés, ces maladies ne doivent plus être des fatalités.

«Il suffit que nous prenions conscience du danger afin de nous organiser en conséquence pour y faire face. Le gouvernement fait déjà ce qu’il peut, il revient à la communauté, à chaque citoyen et organisation de jouer leur partition pour circonscrire et même éradiquer le mal », a déclaré le conférencier.

Aujourd’hui, la prévention et la prise en charge des cancers du sein et du col de l’utérus se font à tous les niveaux au sein de nos structures de santé : CSCOM, Centres de santé de référence, et dans les hôpitaux.