Outre les responsables de Accountability, Cheick Oumar Dembélé et Souleymane Bouaré, respectivement directeur exécutif et directeur Accountability Mali, la cérémonie de révélation a enregistré la présence des ambassadeurs du Royaume des Pays-Bas et du Canada au Mali.
Dans son intervention le directeur exécutif, Cheick Oumar Dembélé, est revenu sur l’objectif du concours. A ses dires, Integrity Icône est un mouvement national qui a pour objectif d’identifier et de célébrer les fonctionnaires honnêtes et intègres de l’administration publique afin qu’ils inspirent les jeunes. Il s’agit, poursuit-il, de générer une conversation constructive sur l’intégrité et la responsabilité et de construire un réseau de fonctionnaires pour lutter contre la corruption, le défi central du Mali étant lié au manque d’intégrité.
Pour sa part, SE Marjan Schippers, l’ambassadrice des Pays –Bas au Mali, dira que ce projet ‘Integrity Icon’ est l’une des initiatives les plus innovantes appuyées par sa chancellerie. Son objectif, dira-t-elle, est « d’améliorer la gestion et la redevabilité dans la fonction publique au Mali, à travers le débat autour du concept d’intégrité. Ainsi, ce projet créé un réseau de fonctionnaires honnêtes et désireux de promouvoir un changement positif au sein de l’administration ».
« Notre accompagnement à ce projet, depuis 2018, s’inscrit dans notre stratégie d’engagement dans la région du Sahel, et au Mali en particulier contre la corruption et le manque d’intégrité qui constituent des défis majeurs auxquels le Mali est confronté », a fait savoir la diplomate.
Cet engagement, a-t-elle poursuivi, est axé sur le renforcement du contrat social et de la cohésion sociale. Il s’agit, entre autres la restauration de la confiance de la population en la capacité des structures étatiques à les protéger, leur fournir des services, résoudre des conflits et créer pour elles les opportunités. Cela pour tous les Maliens, de manière inclusive voire non discriminatoire, a expliqué l’ambassadrice. Cette vision, s’est-elle réjouie, s’inscrit dans les priorités nationales du gouvernement du Mali, telles que présentées par plusieurs stratégies nationales.
Au cœur de cette confiance est la notion d’intégrité, le respect des principes de l’honnêteté, l’impartialité, les valeurs éthiques de notre travail.
Ainsi, le projet Accountability Lab cadre avec les efforts de coopération de son pays dans le domaine de la gouvernance de l’état de droit.
« Nous sommes ainsi contents que la lutte contre la corruption est une priorité majeure pour le Mali. Il est primordial que tous les partenaires continuent de s’engager en faveur des tangibles pour la population », a-t-elle martelé. Elle demeure convaincue que la lutte contre la corruption ne sera efficace que si la population est véritablement engagée contre ce fléau.
« Ce soir, nous célébrons les cinq finalistes qui ont été nominés à travers un processus populaire, avec la forte implication des jeunes, hommes et femmes dans différentes régions du pays. Cet engagement des jeunes est à féliciter, dans la mesure où aucune mesure contre la corruption ne sera efficace sans l’implication de la population », a-t-elle expliqué avant de soutenir que tous les nominés ont mérité.
Quant au lauréat de l’édition 2021, M. Famakan Cissé s’est réjoui du choix porté sur sa personne. En saluant l’initiative et les partenaires qui l’accompagnent, M. Cissé a soutenu qu’il mesurait la portée de la confiance placée en sa personne. L’institution judiciaire dont il est issu à une place importante, dans la paix t la cohésion sociale. Pour se faire, il s’est engagé à tout mettre en œuvre pour défendre et faire défendre les vertus de l’intégrité et de l’honnêteté au sein de notre administration.
Pour rappel, les cinq finalistes de la campagne 2021 sont : Famakan Cissé, président du tribunal d’instance de Bla ; Yaya Konaté, contrôleur divisionnaire et ex-président du Comité de gestion des établissements pénitentiaires de Kita; Fatoumata Koné, conseillère chargée de la scolarisation des filles au CAP de Bougouni ; Mamadou Lamine Diarra, Conseiller pédagogique anglais chargé des manuels scolaires et des bibliothèques et Maïmouna Sagara, infirmière obstétricienne au CSCOM de Kalaban-Coro ADEKENE.
