Colonel Assimi Goita, président de la transition du Mali. © Présidence de la République.

Durée de la transition : le gouvernement propose 5 ans à la Cédéao

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Le gouvernement malien propose à la Cédéao l’organisation des élections d’ici cinq ans. Le ministre des Affaires étrangères a remis le nouveau chronogramme, le 31 décembre, au président en exercice de l’organisation sous régionale.

Les prochaines semaines seront sûrement houleuses entre la junte malienne et les chefs d’Etat de la Cédéao. Pour cause, la transition conduite par le colonel Assimi Goita propose un délai de cinq ans pour organiser l’élection présidentielle initialement prévue en février 2022.

Ce vendredi, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, s’est rendu à Accra, dans la capitale ghanéenne où il a remis le nouveau agenda de la transition sur la tenue des élections au président en exercice de la Cédéao. Il est le point de discorde depuis quelques mois entre l’organisation sous régionale et les autorités de la transition.

« C’est une période de cinq ans qui a été retenue. Nous espérons qu’en retour, la Cédéao pourra engager des discussions techniques avec nous pour voir dans quelle mesure nous pourrons avancer vers une solution consensuelle et l’adoption d’un chronogramme qui puisse consacrer le retour de notre pays à l’ordre constitutionnel », a confié le ministre des Affaires étrangère à la télévision nationale.

Le gouvernement propose ainsi le délai maximum approuvé par les Assises nationales de la fondation qui ont accordé une prorogation de la transition de six mois à cinq ans. En attendant le prochain sommet des chefs d’État de la Cédéao sur le Mali et qui menaçaient de durcir les sanctions contre le pays en plus des mesures individuelles, la proposition du gouvernement ne fait pas l’unanimité dans pays.  

En France depuis quelques mois, Tieman Hubert Couliblay, président de l’Union pour la démocratie et le développement (UDD) et la coalition Action républicaine pour le progrès, estime qu’il s’agit d’une confiscation du pouvoir par les auteurs du coup d’État du 18 août 2020.

Si le gouvernement n’a pas encore dévoilé le chronogramme détaillé, le contenu semblerait connu déjà par certains qui le partagent sur les réseaux sociaux. A en croire ces sources, la junte entend organiser l’élection présidentielle en janvier 2026.

Maliki Diallo

Diplômé de l'École supérieure de journalisme de Lille et de l'Université de Lille, Maliki Diallo est journaliste depuis 2012 au sein du Groupe Renouveau. Journaliste polyvalent, plusieurs de ses productions ont été récompensées au Mali et ailleurs.
- Le 13 novembre 2021, Prix (or) africain du journalisme d'investigation Norbert Zongo dans la catégorie télévision
- Le 29 décembre 2018, 2e lauréat du Prix national du journalisme sensible au genre
- 29 novembre 2019, 1er au prix de la Prévention de l'extrémisme violent au Sahel et dans le bassin du lac Tchad avec une enquête sur l'esclavage
- Août 2020, Prix Mali Média Awards catégorie télévision
- Août 2012, Mali Média Awards de catégorie presse en ligne