Suite à une première expérience réussie, Accountability Lab-Mali s’engage dans une nouvelle aventure de sensibilisation, à travers le film, pour la promotion de la démocratie et la bonne gouvernance au Mali. Il s’agit d’une initiative visant à sensibiliser la population pour la réussite de la transition en cours, avec au bout du rouleau, des élections transparentes et crédibles. Les 16 meilleurs candidats sélectionnés, à travers le pays, suite à un appel à candidatures, ont été présentés, à la presse ce 27 septembre 2021, au siège de l’ONG Accountability, à Magnabougou, en CVI du district de Bamako.
La cérémonie, qui a regroupé les candidats de Bamako et des régions a enregistré la présence de M. Souleymane K. Bouaré, directeur adjoint pays de Accountability ; Dramane Fofana, directeur du projet Accountability film et d’autres responsables de l’ONG.
Financé par National Endowment for Democracy (NED), Accountability film school vise, selon le directeur du projet, à renforcer les capacités des jeunes et de faire une sensibilisation accrue des citoyens détenteurs de pouvoir à un leadership responsable pour la consolidation de la démocratie, le vivre ensemble, l’alternance politique, l’engagement et la participation citoyenne. Cette initiative de Accountability Lab-Mali de sensibiliser sur la bonne gouvernance, à travers le film, fait suite à une première expérience avec le YALI_Film_School qui était financé par le U.S. Department of State, à travers l’Ambassade des Etats-Unis au Mali et qui a concerné 10 femmes au Mali et au Niger. D’ailleurs, faut-il le rappeler, l’une d’entre elles a remporté le 1er Prix à Abidjan.
Pour la sélection des 16 boursiers, un appel à candidatures a été lancé du 1er au 20 juillet 2021 qui a enregistré 68 dossiers, dont 24 féminins.
Pour l’acquisition de compétences cinématographiques essentielles, du storytelling à la production, en passant par le montage sonore et la diffusion, les boursiers recevront des formations dans les bureaux de Accountability-Lab.
Selon le directeur du projet Accountablity film school, les participants bénéficieront, en plus de l’accompagnement des équipes de formation de Accountability, de l’appui des cinéastes et des producteurs de renom dans le pays. Si les films peuvent être réalisés dans les langues locales, ils doivent porter sur des questions des droits humains, la promotion du genre, la lutte contre la violence avant, pendant et après les élections, la transparence et la redevabilité. Donc, le film comme outils de plaidoyer pour changer les politiques et les pratiques.
« Chaque film comportera un appel à l’action afin qu’il puisse être utilisé pour des actions de sensibilisation ciblées dans les espaces publics, les écoles, à la télévision nationale, dans les chaines partenaires privées, dans les radios communautaires, lors des rencontres publiques avec les populations à la base dans leurs localités respectives », a précisé M. Fofana.
Après la réalisation de leurs produits, les boursiers seront accompagnés par Accountability pour la projection des films dans les régions au sein des communautés pour qu’ils soient visionnés par un maximum de public, en vue de faire passer les messages, de paix, de transparence et de bonne gouvernance.
Ce n’est pas tout, Accountability travaillera avec les meilleurs cinéastes pour soumettre les films réalisés aux festivals nationaux et internationaux.
« Nous travaillerons avec les meilleurs cinéastes pour soumettre leurs films aux festivals de cinéma nationaux et internationaux et nous nous efforceront de les mettre en contact avec des possibilités d’utiliser leurs nouvelles compétences en matière de réalisation de films à l’avenir », a conclu le responsable du projet.