Vue des responsables du parti à la cérémonie d'inauguration
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Front politique : l’ACRT affiche ses ambitions

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La plateforme de soutien à la transition muée en parti politique a inauguré ce 17 juillet 2021 son siège national à Faladiè non loin des 1008 logements sociaux. Le nouveau siège reflétant les ambitions de la nouvelle formation politique, comprend salles de réunion, bureaux et logements. Le combat est désormais engagé pour le changement politique et générationnel à l’ACRT.

La cérémonie d’inauguration était présidée par El Hadj Issa Kaou N’Djim, entouré pour la circonstance, du secrétaire général, Soya Djigué ; la secrétaire chargée des affaires politiques, Mme N’Djim Fatoumata Dicko ; le secrétaire à la jeunesse, le Dr Alidou Maiga. On y notait également la présence des secrétaires généraux des sections des CIV et V. ont également honoré de leur présence, le Pr Clément Dembélé ; Adama Ben Diarra dit Ben le cerveau.

Le tournant!

Dans ses mots de bienvenue, le Dr Alidou Maiga a soutenu que Faso ka wele est la concrétisation du soutien politique et populaire des Maliens en faveur de la transition. Selon lui, l’ACRT se veut une alternative pour faire face à la souffrance du peuple du Mali, depuis des décennies.

« Nous lançons un appel un aux forces du changement afin qu’on se donne la main pour former un front commun contre l’insécurité qui mine le pays, pour la réussite d’élections crédibles et apaisées ; poser les jalons d’une justice pour tous et la bonne gouvernance », appelé le Dr Alidou Maiga. L’ACRT, a-t-il conclut, reste ouvert à tous les esprits animés par des idées progressistes.

Cette inauguration marque un tournant dans notre histoire, dira Soya Djigué. Car, issu des événements du 18 Aout 2020, le regroupement d’Associations, Personnalités, Mouvements et partis politiques ayant mis en place une plateforme de soutien à la réussite de la transition, dénommée ACRT Faso Ka Wele décide de se transformer en parti politique.

Pour Djigué, l’ACRT est partie pour jouer un rôle essentiel dans la conquête et l’exercice du pouvoir pour le bien-être des populations. A l’ACRT, poursuit-il, les objectifs sont clairs dans la tête de ses responsables : « Nous voulons un discours de vérité et de transparence ; nous voulons une école de qualité accessible à tous, garçons et filles ; nous voulons des hôpitaux publics dotés d’équipements de dernière génération ; nous voulons des infrastructures routières et industrielles pourvoyeuses d’emplois, particulièrement pour les jeunes et les femmes ; nous voulons une justice qui dit le droit ; une justice qui traque les escrocs et délinquants financiers, mais une justice qui traque aussi les agents administratifs et judicaires complices ; nous voulons une solidarité pour nos compatriotes les plus démunis qui ne disposent d’aucune porte de sortie en dehors de l’intervention de l’Etat ; nous voulons être pragmatiques et décomplexés dans nos relations internationales. Tous ceux qui peuvent nous apporter une valeur ajoutée doivent être les bienvenus  sans distinction d’idéologie ou de géographie, pourvu que notre pays en tire un bénéfice ».

Le nouveau siège de la nouvelle formation politique

Le Mali à la traine

Selon le secrétaire  général, notre pays occupe aujourd’hui une place peu honorable dans le classement IDH du PNUD 2020, la 184e place sur 189 pays concernés par le classement malgré les ressources humaines et naturelles du Mali. Toute chose qui démontre de façon factuelle que ‘’ceux qui ont géré le pays se sont disqualifiés et leur responsabilité doit être engagée’’, a-t-il commenté.

« Ils ont détourné en moyenne  1 000 milliards de FCFA par an, ces dernières années. Ces dizaines de milliers de milliards détournés auraient pu servir et auraient dû servir à investir dans les services sociaux de base que sont l’éducation, la santé, les routes, l’eau et l’électricité, l’assainissement, et les initiatives d’appui à la création d’emploi », a-t-il déploré.

M. Djigué reste convaincu que la corruption demeure  l’obstacle principal sur le chemin de notre développement. L’ACRT, parti Faso Ka Wele, veut incarner ce mouvement inédit dans le paysage politique malien, a-t-il martelé.

Pourquoi un parti politique

De plateforme populaire de soutien aux autorités de la transition, les responsables de l’ACRT Faso Ka Wele ont décidé de transformer leur mouvement en parti politique pour aller à la conquête et l’exercice du pouvoir. Cela, pour deux raisons, selon son président El Hadj Issa Kaou : concrétiser l’idée de changement prônée par le président de la transition, le Col Assimi Goïta, et fédérer les forces du changement pour le renouvellement générationnel à la tête du pays.

Le changement, selon sa vision, n’est pas de débarquer toute la vieille génération, mais de pouvoir réunir autour de cadres compétents qui ne sont pas mêlés dans de sales affaires, depuis 1991, des jeunes qui ambitionnent le développement du Mali. Pour cela, il a invité tous les patriotes qui rêvent d’un avenir radieux pour le Mali, non pas à venir s’associer à l’ACRT, mais à s’unir pour la raison d’être de nous tous qui est le Mali.

Quant à la réconciliation prônée par tous, Kaou N’Djime estime qu’elle restera un vain mot tant que justice n’est pas faite.

« Il faut la justice d’abord afin que les Maliens se pardonnent pour aller à la réconciliation », a-t-il dit, pour cela, il estime que toutes les affaires de présumés détournement de derniers publics soient élucidées.