Plusieurs partis et de regroupements politiques réunis le mercredi 2 juin à la Pyramide du Souvenir ont recommandé aux autorités le consensus dans la mise en place de tous les organes de la transition, tout en appelant les forces vives à la formation d’une coalition démocratique et citoyenne pour une transition consensuelle inclusive et apaisée.
Des acteurs politiques préoccupés par le sort de la transition, après les événements de mai dernier ayant abouti à la destitution de Bah N’Daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, se concertent pour une transition consensuelle. Dans cette dynamique, sept partis et deux regroupements politiques se sont rencontrés ce mercredi à la Pyramide du Souvenir.
Des responsables politiques qui ont participé à cette réunion sont : Tiémoko Sangaré de l’Adema, Tièman Hubert Coulibaly de l’ARP, Oumar Ibrahim Touré de l’APR, Tièbilé Dramé du Parena, Amadou Thiam de FDP-Mali Kura, Amadou Koïta du PS Yelen Kura. Les représentants de l’UM-RDA, de la CoFoP, du PDES étaient également présents.
Au cours de la rencontre, ils ont harmonisé leur position pour porter un message commun, nous a indiqué une source. Désormais leur mot d’ordre est : non à une gestion clanique ou bipartite en lieu et place d’une gestion concertée et consensuelle.
En outre, au terme de la réunion de plus d’une heure, ses participants ont réaffirmé, dans un communiqué dont nous avons copie, leur attachement à une transition stable dans le respect des engagements pris devant le peuple et la communauté internationale. « Ils déclarent que la transition doit être consensuelle et que toute initiative unilatérale ou action unilatérale comportent le risque d’affaiblir la marche de la transition », indique le communiqué. A cet égard, ils recommandent le respect des principes du consensus dans la mise en œuvre de tous les organes de la transition.
Par ailleurs, concédant que le temps imparti de la transition reste insuffisant pour mettre en œuvre des chantiers annoncés, ces acteurs politiques exhortent les autorités de transition et les forces vives du pays à la tenue d’une consultation, dans les meilleurs délais, en vue d’actualiser la feuille de route en adéquation avec le temps restant de la transition.
Pour mener un combat coordonné, ils envisagent de se constituer en front politique pour être une sentinelle en vue défendre des valeurs démocratiques et de préserver les acquis des événements de 1991. Ainsi, dans leur communiqué, ils appellent « toutes les forces vives aux fins de constituer une coalition démocratique et citoyenne pour une transition consensuelle, inclusive et apaisée ».
Cette réunion s’est tenue au lendemain de la sortie de Youssouf Coulibaly, conseiller juridique des militaires, qui entretient le doute sur l’organisation des élections présidentielle et législatives en 2022 conformément à la feuille de route adoptée. Il estime qu’objectivement il est difficile de tenir en neuf mois des élections non contestées.
Les conséquences de cette décision vont exposer davantage le pays à d’autres sanctions de la CEDEAO et de l’UA qui ont suspendu le Mali de toutes leurs instances.