Djiguiba Keïta @Mali7.net
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PPR : « les forces vives du Mali ne sauraient se limiter au M5 »

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Aucune exclusion, le Mali a besoin de l’intelligence de tous ses fils. Telle est la conviction du Parena qui tiendra ce vendredi une journée d’échanges sur la transition en collaboration avec les autres membres du FSD-SAP.

Les auteurs du coup d’État du 18 août ont convié l’ensemble des forces vives du pays à des concertations nationales sur la gestion de la transition. Ces rencontres se dérouleront du 5 au 6 septembre au CICB avec comme objectif de convenir de la feuille de route de la transition, de définir l’architecture et les organes de la transition, et enfin de contribuer à l’élaboration de la charte de la transition.

Se préparant à ces assises, le Front pour la sauvegarde de la démocratie signataire de l’Accord politique de gouvernance (FSD-SAP), tient la veille, une journée d’échanges avec des nombreuses personnalités politiques et de la société civile du pays, nous a annoncé Djiguiba Keïta dit PPR l’un des responsables du Parena. Il s’agit pour ce regroupement politique d’apporter sa contribution au débat pour la réussite d’une transition apaisée au nom de la stabilité du pays et de son émergence.

« L’inclusivité dans la convocation de ces assises nationales est à féliciter. C’est la position que le Parena a toujours prônée de depuis le dialogue national », a salué PPR, en arguant qu’avec les problèmes auxquels le pays est confronté, il ne peut être géré que de manière inclusive. A cet effet, il invite le M5 à descendre de son piédestal et de comprendre que certes, ses membres ont joué un rôle dans le renversement du régime, mais les forces vives du Mali ne sauraient se limiter à eux.

« Le salut du Mali passe par l’inclusivité dans les processus et démarches. Je pense que s’ils sont pour le Mali, ils ne peuvent pas être contre cela », a déclaré PPR.  

Cependant, il a émis des inquiétudes voire des réserves dans l’organisation des journées de concertations nationales du CNSP. A quelques jours des rencontres, leur regroupement (FDS-SAP) n’a pas encore reçu de TDR, ni  le programme.

« Il faut bien qu’avant les rencontres les participants sachent comment les choses vont se passer », a-t-il insisté.

Par ailleurs, la position du Parena, a précisé Djiguiba Keïta, est sans équivoque sur certains aspects de la transition. Ainsi, sur sa durée, le parti du Bélier blanc propose douze à quinze mois.

« Douze mois, on est très fidèle aux recommandations de la CEDEAO. Mais quinze mois, c’est pour intégrer la variable de l’hivernage dans un pays agricole comme le Mali. Il faut qu’on évite désormais de faire les élections pendant l’hivernage. Il faut même trouver un moyen de légiférer dans ce sens », a détaillé l’ancien ministre des Sports. Selon lui, le calendrier électoral a toujours eu un impact négatif sur le taux de participation.

S’agissant de la présidence de la transition, le Parena est favorable au choix d’un civil ou un militaire à la retraire comme recommandé par la CEDEAO.

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