Les partenaires au développement du Mali, sans équivoque, soutiennent les propositions de la Mission de CEDEAO sur le Mali pour une sortie de crise politique. Il s’agit là de résolutions jusque-là rejetées par le Mouvement du 5 juin, au motif qu’elles ne prennent pas en compte son unique revendication : la démission d’IBK et de son régime.
Déjà fragilisé par la crise sécuritaire, sanitaire, les contestations pour le départ du président Ibrahim Boubacar Keita et de son régime inquiètent les partenaires du Mali. C’est dans ce contexte que la France, l’Union européenne et les USA tous préoccupés par la situation ont réagi, à travers des communiqués, à la suite de la Mission de la CEDEAO. En effet, l’Organisation sous régionale a dépêché une délégation ministérielle les 18 et 19 juin à Bamako où elle a rencontré les différentes parties.
Au terme de leur mission de 48 heures, les émissaires de la CEDEAO ont proposé notamment des élections partielles dans les circonscriptions où la Cour constitutionnelle a invalidé des résultats de l’administration territoriale afin de décrisper la tension devenue explosive depuis quelques jours. Cette proposition rejetée pourtant par les contestataires est soutenue par des partenaires au développement.
« Nous soutenons l’appel de la délégation de la CEDEAO à reconsidérer les résultats des élections législatives dans les circonscriptions électorales ayant fait l’objet de révision par l’arrêt de la Cour constitutionnelle », indiquent les États-Unis dans leur déclaration sur la situation au Mali. Pas question ce pays de cautionner un coup de force pour obtenir le départ du président de la République comme revendiqué par les frondeurs.
« Nous continuons de nous opposer à tout effort visant à imposer un changement anticonstitutionnel du gouvernement au Mali », insistent les États-Unis dans leur déclaration.
Également, la France estime que les efforts entrepris par la CEDEAO ont permis de faire « émerger des recommandations pour une sortie de crise ». A cet effet, la France encourage les autorités maliennes à rapidement mettre en œuvre les mesures visant à apaiser le climat politique.
Idem pour l’Union européenne qui exprime son soutien aux propositions de sortie de crise contenues dans le communiqué de presse du 19 juin de la CEDEAO. Aussi, l’UE encourage-t-elle les autorités a prendre des décisions qui permettront de dépasser la crise, notamment sur le contentieux post-électoral.