Depuis fin mai, la courbe de cas positifs de Covid-19 est en baisse dans le District de Bamako. C’est le constat du Coordinateur national de la riposte à la pandémie, Pr Akory Ag IKNAME. Toutefois, prévient-il, rien n’indique que la maladie est éradiquée à Bamako. Selon lui, une campagne de test massif est attendue pour infirmer ou confirmer la tendance.
Le Pr Akory Ag IKNAME a présenté ce mardi 23 juin la situation épidémiologique de la Covid-19 au Mali lors sa traditionnelle conférence de presse. A la date lundi 22 juin, il a affirmé qu’au Mali 250 patients étaient sous traitement avec un taux de guérison de 65%. A la même période, il a déploré le décès d’une centaine de personnes,dont une grande partie hors des centres de santé ou de prise en charge de la pandémie. Et le pic de la maladie remontait à vers fin mai. Pendant cette période, le Mali a recensé plus de 300 cas positifs au coronavirus.
L’épicentre de la maladie demeure toujours Bamako avec 923 cas positifs, a affirmé le conférencier. Mais depuis quelques semaines, le District est suivi de Tombouctou avec 462 patients de la Covid-19. Toutefois, il s’est réjoui la tendance en baisse des cas de contamination à Bamako depuis 30 mai. De cette date à maintenant, le District de Bamako a rarement enregistré des dizaines de cas. C’est le signe pour lui que le pays est en bonne voie. Cependant, indique-t-il, «nous n’avons aucune prétention de dire que nous sommes en train d’éradiquer la pandémie».
Donc, avant de crier à la victoire sur la pandémie à Bamako, il envisage dans les prochains jours d’organiser un ratissage, à travers des tests massifs en vue de s’assurer de la diminution réelle de cas de contamination à la Covid-19. D’ici-là, il conseille la population au respect des mesures barrières.
Déjà, il a affirmé qu’une équipe mobile séjourne à Tombouctou où elle procède à des tests de masse. « Nous n’avons pas attendus l’engagement du président de la République pour agir dans cette région. Depuis des semaines, une équipe mobile y est déployée pour effectuer des tests massifs…Avec le nombre de cas de contamination, il faut vraiment assainir la région de Tombouctou », a déclaré le Coordinateur national.
Après la cité des 333 Saints, la même mission se rendra à Mopti puis à Gao pour les mêmes actions, a-til annoncé. L’Objectif de cette approche est de maitriser les cas de contamination. « La région de Mopti constitue un gros risque et défis pour nous, car une partie de la zone est très souvent difficile d’accès à cause de l’insécurité », a souligné M. IKNAME.
A ce jour, il a également assuré que le Mali n’a pas de problème de tests, de lit ni de respiratoire. Selon ses chiffres, sur 100 patients, seulement une dizaine a eu besoin de respiratoire.
Plusieurs mois après les premières contaminations, l’Afrique résiste face à la pandémie au contrairement à la prophétie des experts. « Le déluge annoncé par certains experts n’est pas arrivé. On n’est pas encore là. L’avantage de l’Afrique est qu’elle a une population jeune», a martelé le Coordinateur national.