Entre ses trois dépités, pardon députés, qui décident d’émarger désormais à la majorité présidentielle, en constituant le groupe parlementaire Benso avec l’honorable Aliou DIALLO, et ses valeurs oppositionnelles, le Parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) décide de faire le choix. Le bureau politique a donc lancé un ultimatum de 48 heures à ses élus ‘’égarés’’ de revenir rapidement à la maison.
L’information a été donnée, ce 29 mai 2020, à la suite d’une conférence de presse au siège du parti. C’est un ultimatum de 48 heures qui a été ainsi donné par la direction de Solidarité africaine pour développement et l’indépendance (SADI) à ses députés pour quitter la majorité parlementaire au risque de se voir exclu du parti.
« Au bout de 48 heures, si les députés ne réagissent pas conformément à la volonté du parti, nous allons faire appel aux statuts et règlements intérieurs du parti qui prévoient des sanctions en la matière. Et les textes seront appliqués dans toute leur rigueur. Notre objectif est de faire en sorte que de tels comportements ne se répètent pas », a prévenu le Dr MARIKO.
Dans la déclaration lue par le secrétaire général, Mohamed Ag AKERATANE, il ressort que la direction, les militants et sympathisants et ainsi que les forces populaires ont été surpris et stupéfiaient d’apprendre que les députés SADI ont rejoint un groupe parlementaire soutenant l’action gouvernementale.
Face à cette situation, le Parti demande instamment à ses députés d’assumer sans délai les positions d’une opposition parlementaire démocratique et progressiste et de s’éloigner des groupes parlementaires soutenant un régime violent, incompétent corrompu et faisant la promotion de la fraude et des élections truquées.
Depuis ce 27 mai 2020, le Bureau politique avait convoqué une réunion extraordinaire élargie aux députés et aux responsables des Coordinations de Koutiala et de Niono à son siège à Bamako sur la question.
Cette réunion avait pour objectif de clarifier ce choix unilatéral des députés élus sous les couleurs de SADI aux dernières législatives et d’en tirer les conséquences politiques afin de permettre au parti de préserver son orientation politique qui renforce les forces de gauche et les forces engagées pour le changement démocratique et populaire auquel le Peuple malien aspire.
Au terme de la rencontre de ce mercredi, les participants ont estimé que l’acte posé par les élus SADI de rejoindre le groupe parlementaire Benso est une violation des résolutions du congrès.
En conclusion, le Bureau politique demande instamment aux élus de se retirer du groupe parlementaire Benso afin de se conformer à la volonté démocratique et souveraine du Parti et d’agir dans le sens de la préservation des intérêts de notre peuple fortement menacé par le régime d’Ibrahim Boubacar KEITA et de ses alliés.
Pour rappel, conformément aux résolutions du 5e Congrès ordinaire du Parti, tenu à Koutiala, les 23 et 24 mars 2019, le parti a décidé d’inscrire résolument sa lutte dans l’opposition au régime d’Ibrahim Boubacar KEITA.
Au parti SADI, a fait savoir le Dr Oumar MARIKO, la constitution d’un groupe parlementaire ne se fait pas à la volonté stricte d’un député. « Personne ne va nous distraire, le combat que nous avons à mener est semé d’embuches », s’est-il insurgé.
« J’affirme, au nom du congrès du parti du bureau politique, des sections de Koutiala et de Nioro que le parti SADI n’est pas partie prenante du groupe parlementaire Benso », a-t-il tranché.