Port des masques à usage unique ou masques lavables, l’effet du soleil dans la prévention du COVID-19, l’efficacité de la chloroquine, face à la pandémie du Covid19, ces arguments contradictoires des scientifiques.
«Le coronavirus ne survit pas sous une température supérieure à 20°C.» Ce canular est de Dr. Zoulkaleyni Alzouma Maïga, médecin vétérinaire, de nationalité nigérienne. En février, quand il avançait ces arguments sur le plateau d’une télévision nigérienne, beaucoup de pays d’Afrique Subsaharienne n’avaient pas encore enregistré de cas positifs de Covid-19. Sur le continent, son hypothèse conforte certaines rumeurs sur les réseaux sociaux avant d’être rattrapée par l’évolution de la pandémie. L’Afrique comptabilise désormais plus 23 000 cas positifs et près de 2000 décès. Beaucoup croyaient donc, que le chapitre du climat clos. Mais apparemment non. Sur le site du Magazine français, Le Parisien, une chercheuse française a abordé à nouveau la théorie déjà écartée par l’OMS.
« C’est une donnée importante à connaître. Un apport significatif en vitamine D renforce nos défenses immunitaires. Et celles-ci ont besoin d’être en forme pour faire face au risque du Covid-19. Le soleil y contribue », détaille Irène Margaritis, cheffe de l’unité évaluation-nutrition de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) en France. Interrogée sur le lien entre la chaleur et la relative résilience des pays d’Afrique contre le coronavirus elle répond vaguement: «C’est possible, mais il n’y a pas de données pour le prouver».
Quid du port de masque
Au début de la pandémie en Europe, le port de masque avait aussi suscité des débats. Dans un premier certains médecins l’ont recommandé uniquement pour les patients, le personnel médical ou d’autres personnes en contact avec les premiers. Mais quelques semaines après, les scientifiques ont dû revoir leur copie pour généraliser le port du masque.
Retour en grâce des masques lavables
Des masques à usage unique, pendant trois heures. Au départ, c’est ce que les spécialistes en santé avaient recommandé dans la prévention du Covid-19. Conséquence: avec l’évolution fulgurante de la pandémie en Europe, beaucoup de pays sont confrontés à une pénurie de masques. Parmi lesquels: la France, l’Italie, les Etats-Unis d’Amérique, secourus par la Chine. La situation était tellement problématique que certains pays ont détourné des commandes destinées à d’autres. Là encore, les scientifiques ont fait machine arrière en autorisant l’utilisation des masques lavables en tissu, moins chers et plus accessibles.
Faux débat autour de la Chloroquine
Un des premiers chercheurs français à vanter l’efficacité de la Chloroquine dans le traitement du coronavirus, Didier Raoult a cristallisé les critiques les plus acerbes, de la part d’abord du gouvernement français ensuite de certains de ses collègues de l’industrie pharmaceutique. Mais l’histoire finira par lui donner raison. Car sur le plan mondial, la chloroquine figure dans le protocole de traitement de beaucoup de pays y compris le Mali. Malgré tout, en Afrique le feuilleton est encore loin à s’estomper. De Madagascar à la RD. Congo, scientifiques et tradipraticiens rivalisent de talent pour inventer le médicament anti-covid 19.
Toutes ces polémiques prouvent à suffisance, la difficulté des scientifiques à cerner la pandémie du coronavirus qui a déjà touché plus de 2,7 millions de personnes à travers le monde.