Le Mali a enregistré ce samedi 11 avril dix-huit nouveaux cas du covid-19 portant ainsi à 105, le nombre de personnes infectées par la pandémie. L’information a été donnée par la coordination de la cellule de lutte contre le coronavirus.
« La situation est grave », a alerté le coordinateur de la cellule de lutte contre le covid-19, le Pr Akory Ag IKNANE lors de sa conférence de presse hebdomadaire tenue ce 11 avril. À cette occasion, il a présenté la situation épidémiologique de la pandémie au Mali. Pour M. IKNANE, la maladie se propage rapidement avec en moyenne trois contaminations par jour.
« Le 25 mars dernier, le Mali a enregistré ses premiers cas. Ce jour samedi 11 avril, nous avons recensé 18 nouveaux cas. Donc, en deux semaines nous avons atteint la barre des 100 cas », a affirmé Akory Ag IKNANE.
A ce jour, précise-t-il, Bamako est l’épicentre de la pandémie avec plus de 90 patients du coronavirus. Et les communes I et VI sont les plus affectées. Une situation inquiétante pour le coordinateur qui se réjouit, tout de même, qu’aucun patient en traitement dans les structures sanitaires de la capitale n’est décédé.
« Depuis le début de la pandémie, nous avons connu sept décès (Ndrl sans compter les deux cas confirmés ce samedi) dont quatre constatés à l’arrivée. Les trois ont eu lieu à Kayes. C’est pourquoi, nous avons décidé de renforcer la capacité de l’hôpital de la 1ere région », a indiqué le conférencier. Aussi, a-t-il souligné, les personnes décédées du covid-19 portaient d’autres pathologies et étaient tous âgées.
Outre Kayes et Bamako, il a déploré que le virus est en train de se propager à l’intérieur du pays. En clair, la région de Mopti qui était jusque-là épargné a recensé son premier cas, a indiqué le coordinateur.
C’est pourquoi, il a soutenu être d’accord pour isoler Bamako afin de freiner la propagation de la maladie à hauteur de 80%. « Bamako est l’épicentre de la pandémie. La plupart des cas sont partis également de Bamako », a expliqué le coordinateur.
Par ailleurs, il a précisé que 64% des malades sont des hommes, affirmant par ailleurs que la tranche d’âge entre 30 à 49 ans est la plus touchée contrairement à certains pays.
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