Ils sont à l’École de médecine du Point-G et sur la colline de Badalabougou, ces laboratoires, qui, jours et nuits sont à la tâche, pour arriver à soulager un jour les Maliens, les Africains et pourquoi pas les peuples du monde entier des affres de la pandémie du COVID-19. Des résultats encourageants sont déjà atteints, dont des gelshydro-alcooliques, plus efficaces. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr Mamadou Famanta, accompagné de l’Ambassadeur des USA au Mali est allé voir et encourager, les hommes et les femmes qui sont à l’œuvre dans ces laboratoires qui n’ont rien à envier à leurs homologues du continent !
Le Centre universitaire de recherche clinique, sis à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie du Point-G a été la première étape de cette visite du ministre Mahamoudou Famanta, accompagné de l’ambassadeur des États-Unis au Mali. Ici, les deux personnalités ont fait le tour des installations technologiques, tout en appréciant l’énorme travail de recherche qui s’y déroule.
Dans ce Centre, a expliqué l’un des responsables, se déroulent les essais cliniques et les tests sur les nouveaux médicaments et vaccins. Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et l’ambassadeur des États-Unis, qui ont testé de très près la capacité d’intervention du Centre, équipé du reste selon les normes internationales, ont appris avec un grand intérêt que ce joyau technologique est parfaitement outillé pour épauler le ministère de la Santé dans le diagnostic des maladies infectieuses, les maladies émergentes et les maladies ré-émergentes.
Le Centre universitaire de recherche clinique s’est bien illustré au Mali et même au-delà dans la lutte contre la maladie à virus Ebola. C’était ici où tous les tests pendant la crise sanitaire Ebola au Mali s’effectuaient au grand soulagement des professionnels.
Autre temps, autres mœurs : depuis le déclenchement du Covid-19, le Centre, de par ses compétences technologiques et la qualité de ses ressources humaines, s’est distingué comme l’un des rares laboratoires, du proche voisinage, les mieux préparés à faire face à la propagation du virus corona.
Rien n’est laissé au hasard pour renforcer l’image de marque du Centre. Le traitement des déchets s’y pratique et tous les résidus sont stérilisés avant leur sortie, de manière à ce qu’il n’existe aucun risque ni pour l’environnement ni pour le personnel.
À côté de ce Centre, il y a le laboratoire de biologie moléculaire qui a aussi reçu la délégation du ministre Famanta et l’ambassadeur américain. L’ambiance y était studieuse. Ce laboratoire, d’une capacité de production de 200 litres par jour, est spécialisé dans la préparation des solutions hydro-alcooliques et la formation des étudiants en travaux pratiques. Le ministre Famanta leur a prodigué des conseils pratiques en vue de renforcer la capacité opérationnelle du laboratoire qui est appelé à développer de meilleures approches commerciales pour être mieux approvisionné.
À la Faculté des sciences techniques, le ministre Famanta a visité deux laboratoires universitaires de grande capacité technologique. Il s’agit du laboratoire de chimie et le laboratoire de biologie moléculaire appliquée, deux joyaux de recherche médicale et universitaire qui contribuent aujourd’hui à rehausser le prestige de notre pays en matière de recherche clinique et de lutte contre les maladies infectieuses dangereuses.
Le laboratoire chimie s’est spécialisé, contexte de la crise sanitaire oblige, dans la fabrication du gel hydro alcoolique pour les mains. Les produits hydro-alcooliques, qui se préparent dans ce laboratoire, entièrement géré par des cadres maliens, sont testés selon les formulations recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le visiteur de marque s’en est rendu compte avec les explications techniques fournies par les professionnels. Ceux-ci ont estimé que les produits hydro-alcooliques fabriqués par cette unité de production de gel désinfectant des mains est plus efficace que celui qu’on trouve sur le marché local, parce que la teneur en alcool du gel importé ne permet pas de tuer le virus tandis que le gel produit par le laboratoire de la Fast, lui, tue le virus par la teneur de l’alcool qu’il contient.
Dernière étape de cette visite de terrain : le laboratoire de biologie moléculaire appliquée, sis à la Fast. C’est un véritable joyau technologique de recherche universitaire qui a émerveillé le ministre Famanta par sa capacité de riposte contre le Covid-19. Et pour cause. Ce laboratoire biologique, l’un des rares de sa typologie dans la sous-région, a déjà réalisé des tests sur des échantillons, sur lesquels deux patients positifs ont été diagnostiqués.
Le laboratoire, ultra-moderne, qui participe également au contrôle qualité, travaille suivant les recommandations de l’OMS, selon son premier responsable, ajoutant que la durée d’un test complet, s’agissant du Covid-19, est de l’ordre d’une heure 45 minutes environ, avec toutes les qualifications technologiques qui l’accompagnent.
Comme quoi, en matière de recherche universitaire et clinique, le Mali, au regard des installations technologiques dont il dispose, aussi bien à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie et à la Faculté des sciences techniques, joue dans la cour des grands…
Source : CCOM-MENESRS