Le 1er adjoint au maire la Commune de Ouatagouna, Mahamadou Aboubacar, rejette déjà les résultats des législatives. Motif: les bureaux de vote de la commune ont été transférés dans la ville d’Ansongo sans les électeurs.
Les électeurs maliens étaient appelés ce dimanche aux urnes pour l’élection des députés. Ce scrutin outre la menace de la propagation du coronavirus, s’est tenu dans un contexte sécuritaire difficile dans certaines circonscriptions. Les groupes terroristes ont empêché le vote dans plusieurs communes au nord du pays. Parmi lesquelles la commune de Ouatagouna.
Située dans le cercle d’Ansongo, dans cette localité, il n’y a pas eu de vote ce dimanche. Les habitants de zone avaient reçu des menaces de mort des groupes armés. Malgré tout l’Etat n’a pas pris des dispositions.
« Aucun matériel électoral n’a été acheminé dans la zone à fortiori la présence de l’armée pour sécuriser la population et le processus », fulmine le 1er adjoint au maire de la commune, Mahamadou Aboubacar.
« L’administration n’a pas pu effectuer le déplacement à Ouatagouna pour insuffisance d’escorte militaire afin d’organiser et de superviser les élections », a-t-il ajouté. Avant d’indiquer que les autorités administratives ont unilatéralement décidé de transférer les 57 bureaux de vote de la commune à Ansongo.
Problème : aucune mesure n’a été envisagée pour permettre aux électeurs estimés à 14 000 personnes d’aller voter. « A part quelques agents électoraux, aucun électeur à Ouatagouna n’est allé accomplir son devoir civique », a précisé Mahamadou Aboubacar. D’où, avance-t-il, le soupçon de fraude électorale. « Ils vont bourrer les urnes et remplir les Procès-verbaux », a-t-il accusé. L’élu local rejette d’emblée les résultats du scrutin. L’information a été confirmée également par le président de la Coalition des ressortissants de Ouatagouna Youssouf Yehiya.