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Législatives : la liste des non-partants se rallonge

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Le syndicat des régions non opérationnelles demande un report des législatives en attendant l’application effective de la loi du 2 mars 2012.

Les Maliens sont invités aux urnes pour l’élection des députés. Le 1er tour est fixé au 29 mars. Malgré l’enjeu de ce processus pour renouveler le mandat de l’Assemblée nationale devenu caduque depuis plus d’une année, des positions tranchées demandent son report, à l’image de celle du Collectif des régions non opérationnelles (CERNOP).

Lors d’un entretien téléphonique, le président du CERNOP, Mamba Coulibaly, estime que le gouvernement a inversé l’ordre des priorités en annonçant l’organisation des législatives avant l’application de la loi du 2 mars 2012. Celle créant les onze nouvelles régions : Kita, Nioro, Nara, Dioila, Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara, Douentza, Menaka et Taoudenit.

Par conséquent, il demande au gouvernement de repousser la tenue de ces élections pour s’atteler « au parachèvement du processus de découpage administratif et la nomination des gouverneurs des nouvelles régions afin que les nouveaux cercles créés puissent participer aux dites élections ».

Sans équivoque, il affirme que le CERNOP n’est pas dans une logique de boycott contrairement à la Coordination des mouvements armés (CMA).

« Le ministre nous a promis qu’après les législatives, les dispositions seront prises pour terminer le processus du découpage administratif. En ce moment, la nouvelle Assemblée nationale ne sera pas conforme à l’architecture administrative du pays», s’inquiète le président Mamba COULIBALY.

« Nous ne pouvons pas dire qu’il n’y aura pas de vote dans ces localités. On ne peut pas empêcher la tenue des élections», a indiqué M. Coulibaly. Toutefois, il redoute les conséquences de ces consultations si elles tiennent sur la base des anciennes circonscriptions.

Et pour l’instant, le ministre de l’Administration n’a pas un aperçu clair de l’organisation administrative après ces élections législatives, a-t-il déploré. « Ce qui est probable : c’est d’aller à la dissolution de l’Assemblée nationale pour l’adapter au découpage », a indiqué M. Coulibaly.

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