À côté de la lutte armée et des négociations (controversées) en cours, le ministre des Affaires religieuses et du culte appelle les leaders religieux à organiser la riposte doctrinale. C’était au cours de la proclamation des résultats du concours de lecture du Coran ayant mis en compétition plus de 130 élèves des centres de mémorisation du livre saint, à l’initiative de la Fondation Mohamed VI des oulémas africains, du 25 au 26 janvier 2020.
La cérémonie de proclamation des résultats s’est déroulée, samedi, à l’hôtel Maeva Palace, à l’ACI 2000, en présence du ministre des Affaires religieuses et du Culte, M. Thierno Amadou Oumar Hass DIALLO, et du représentant de l’Ambassadeur du Royaume chérifien au Mali.
À l’issue du concours, 3 jeunes ont été primés, à savoir : Mohamed SANOGO, Mohamed Ali FOFANA et Massiré SACKO (13 ans).
Chacun d’eux est primé dans une catégorie donnée, en ce qui concerne la manière de lire le saint Coran, pour représenter et défendre le Mali à la phase finale du concours de mémorisation du Coran, à Libreville, au Gabon, du 25 mars au 1er avril 2020.
Selon le président de la fondation section Mali, le Dr ZOUBER, « Le meilleur d’entre vous est celui qui apprend et enseigne le Coran ».
Après avoir remercié les uns et les autres pour leur présence à cette cérémonie et leur soutien aux jeunes devant défendre les couleurs du Mali au Gabon, le Président de la section malienne de ladite Fondation, en la personne du Dr Mahmoud Abdouhou ZOUBER, a renchéri : « Il n’y a pas mieux que le Coran pour nous sécuriser », ajoutant qu’en islam « il n’y a pas de soumission ».
« Les musulmans ne s’entretuent pas », a fustigé le Président ZOUBER, en référence à la terreur en cours dans le pays (prétendument) au nom de l’islam.
Car, a-t-il cité le Prophète Mahomet (PSL) à l’appui, « tuer un seul musulman équivaut à démolir la sainte Kaaba ».
« C’est justement une occasion de réaffirmer cette islamité du Mali et d’asseoir la spiritualité revivifiée dans notre pays, une terre de la malikiya qui prône la tolérance et l’acceptation de l’autre comme pierre angulaire de sa doctrine religieuse », a soutenu le ministre des Affaires religieuses et du Culte, exhortant à la « riposte doctrinale » face à l’hérésie des prophètes de la haine et autres marchands de la mort au nom de la religion.
Pour ce faire, le ministre DIALLO a invité les organisateurs à sortir de Bamako pour investir le terrain, à l’intérieur du pays, afin de ne pas laisser le champ libre à ces ennemis de l’islam authentique.
En effet, selon le ministre Diallo, des cérémonies de lecture de Coran doivent être des moments festifs pour la renaissance du spiritualisme au Mali et en guise de riposte doctrinale aux jihadistes, qui semble trouver en face un terrain vierge. Si les lectures de Coran sont de grands moments de spiritualité rapprochant les créatures de leur créateur, Alla-hou Sab’hana Wat Allah, elles doivent être faites tous les jours au Mali pour appeler au retour de la paix, en prouvant aux narco-jihadistes, que si leur combat est contre les mécréants, il n’a pas lieu d’être mené au Mali, terre de vielle civilisation musulmane, abritant encore de grands érudits.