Au cours d’une conférence de presse, ce lundi, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé a dénoncé le manque de volonté de la commission d’enquête parlementaire mise en place pour faire la lumière sur l’affaire dite des »avions cloués ».
Le chef de file de l’Opposition malienne Soumaila Cissé lors de la présentation de vœux de son parti, l’Union pour la république et la démocratie (URD), s’est montré pessimiste sur le travail de la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire dite des ‘’avions cloués au sol’’. A sa demande en effet, l’Assemblée nationale a constitué en octobre 2019 une commission spéciale d’adhoc de quinze députés.
Après les deux mois impartis, toujours rien. Et le doute s’installe du côté de l’Opposition sur la sincérité de la mission. « Je ne crois pas si l’enquête parlementaire a été approfondie», estime le président de l’URD. Aussi, Soumaila Cissé prévient que le travail de la commission d’enquête ne doit pas être bâclé.
«C’est un dossier indélicat, un dossier important », indique le conférencier pour situer la responsabilité de ceux qui ont acheté des épaves au nom de l’armée malienne. « Ils doivent s’expliquer devant le peuple malien », ajoute-t-il.
Pour le chef de file de l’Opposition, outre la corruption et le détournement de fonds publics, se cache un crime de sang contre les soldats. « La plupart de ces camps auraient mieux être protégés s’il y avait des hélicoptères de reconnaissance ou qui survolaient les troupes de l’ennemi », affirme-t-il. Ce qui, poursuit-t-il, épargnerait au pays des drames qu’il a connus.
Cependant, joint par nos soins, le président de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale, Zoumana N’Tji Doumbia nuance : « On a produit un rapport d’étape, car on n’a fini pas ». Comme affirmé par le président Soumaila Cissé, il admet que les deux mois n’ont pas été suffisants pour élaborer le rapport complet. Il reste encore beaucoup d’acteurs à écouter, précise l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia.
Par ailleurs, il affirme avoir saisi le bureau de l’Assemblée nationale afin d’avoir un délai supplémentaire pour achever le travail.