Le chemin de la transition vers une gouvernance vertueuse et Mali Un et indivisible reste parsemé d’embuches. En plus des sanctions illégales et ‘’inhumaines’’ des chefs d’Etat de la CEDEAO contre un pays en guerre contre le terrorisme, les autorités de la transition doivent faire face à la furie d’une certaine classe politique, qui supporte difficilement sa mise à l’écart du partage du gâteau, et qui ne se privera d’aucun moyen, d’aucune occasion pour mettre le bâton dans les roues de la transition. Face aux menaces et coups bas, l’équipe dirigeante ne cache pas sa sérénité et sa détermination à aller jusqu’au bout de sa mission.
« Le Mali tangue, mais ne chavirera jamais », nous enseigne une chanson du terroir. La transition dirigée par les colonels, depuis août 2020, est au cœur des controverses. Si les colonels bénéficient à présent d’un soutien populaire, en témoigne les grandes mobilisations, à travers tout le pays, du 14 janvier dernier, il n’en demeure pas moins que ces autorités font face à des adversités féroces. Parmi lesquelles les chefs d’Etat de la CEDEAO, les autorités de l’ancienne métropole, la France. A l’intérieur, il y a des responsables politiques et même de la société civile qui ne cachent plus leur volonté de mettre fin à ce pouvoir des militaires.
Dans ce cadre, le regroupement des partis politiques pour une transition réussie est un adversaire affiché. Il a clairement déclaré qu’il ne reconnaitrait plus les autorités de la transition à partir du 25 mars prochain. Le cadre d’échanges des partis politiques pour une transition réussie promet une nouvelle transition de 9 mois, rejette la relecture de la charte de la transition en cour par le Conseil national de transition… Cette nouvelle sortie de ce cadre d’échanges a fait monter le mercure sur l’arène politique. En face, les autorités de la transition et leurs soutiens prennent très au sérieux cette déclaration. Surtout qu’elle coïncide avec l’audio dit de la conversation téléphonique entre Boubou Cissé, ancien PM du Mali, et Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, non encore authentifié, où les deux hommes ne donnaient pas plus d’une semaine à la transition pour craquer, faute de liquidité.
Aussi qui n’a-t-il pas entendu l’ancien bâtonnier Kassoum Tapo, non moins président du parti MOREMA, dont les relations avec l’ancien Premier ministre, Boubou Cissé, en cavale en Côte d’Ivoire, ne sont qu’un secret de polichinelle, se réjouissant presque, sur le plateau d’une télévision privée de la place, de l’embargo infligées contre son propre pays.
Ces derniers jours, les attaque sont nombreuses virulentes contre la transition, dont les autorités ne manquent pas d’exprimer leur détermination à aller jusqu’au bout dans leur mission. Point d’élection avant le retour de la paix et la restauration de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, crache-t-on à la figure dans l’entourage du pouvoir.
« Rien ne fera dévier les autorités de la Transition malienne de leurs objectifs, à savoir libération totale notre pays du joug terroriste et colonial, la refondation et le respect u Mali dans le concert des nations, quel qu’en soit le prix ! », lancent les inconditionnels des colonels au pouvoir.
Alassane Dramane Ouattara indexé comme un des instigateurs des sanctions illégales contre le Mali prétend que les autorités de la Transition n’ont pas d’économistes, mais il reste cependant étonné des progrès réalisés par la Transition. Ne reconnait-il pas lui-même que les autorités maliennes ont pu mobiliser des fonds, aujourd’hui bloqués à dessein pour asphyxier notre pays, et cela en complicité avec des gens qui prétendent être maliens ?
Par ailleurs, la montée en puissance de l’armée malienne est de plus en plus confirmée même dans les localités qui étaient sous occupation jihadistes ? En tout cas, il est de notoriété que depuis que notre pays a décidé de prendre son destin en main, en démontant la politique française et les raisons de la présence des troupes françaises au Mali, les attaques terroristes ont étonnamment régressé même au-delà de nos frontières, notamment au Burkina Faso et au Niger.
La vérité est que les autorités de la Transition malienne dérangent certains chefs d’Etat de la CEDEAO, car ayant mis à nu leur roublardise et leur duplicité sur le dos de leurs peuples ! La corruption, la mauvaise gouvernance, le népotisme et autre pratiques peu reluisantes érigées en mode de gouvernance avaient suffisamment laminé le pays.
Quant à l’affaire dite de conversation téléphonique entre l’ancien Premier ministre Boubou Cissé et Allassane Dramane Ouattara, sa prise en main par la justice de notre pays, nous empêche plus de commentaires sur la question. Il reste à souhaiter la manifestation de toute vérité à l’issue des enquêtes.