Le leader religieux Mahmoud Dicko et ses nouveaux alliés ont décidé ce 5 juin de maintenir la mobilisation au monument de l’Indépendance jusqu’à la démission du président IBK.
A l’appel de l’Imam Dicko, des partis politiques de l’opposition, des milliers de personnes se sont rassemblées au monument de l’Indépendance. Scandales de corruption, les violations des droits de l’homme, le non respect des textes, l’enlisement de l’insécurité au Nord et au Centre sont entre autres sujets décriés par les manifestants
Les différentes sorties médiatiques à la veille pour saboter le dudit rassemblement n’ont pas découragé les manifestants à se ruer vers le point de rendez-vous. Outre Bamako, des délégations venues de plusieurs régions y étaient présentes. Tous réclament le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta pour avoir été « incapable de satisfaire les revendications légitimes de la population ».
Sur le podium dressé au pied du monument de l’indépendance, l’imam Mahmoud Dicko, introduit son discours par un meaculpa d’avoir invité les Maliens à voter en faveur IBK en 2013, « Aujourd’hui, le Chérif de Nioro et moi demandons pardon au peuple malien pour cette décision », s’est excusé M. Dicko.
Avant de déclarer que le régime se trompe en pensant que son combat est contre lui. « Notre combat est de sauver la patrie. Ce n’est pas un combat contre IBK et son régime qui sont éphémères », a indiqué le religieux malien qui de par sa grande capacité de mobilisation fait peur au plus haut sommet de l’Etat.
Devant ses milliers de partisans ce jour, Mahmoud Dicko a durci le ton en lançant un ultimatum au président de la République. Pour lui, cette mobilisation n’est que le début si jamais IBK ne rend pas sa démission. « Je jure que si ce rassemblement ne lui sert pas de leçon, il en prendra en son compte. (…) Pas de casse, ni d’insulte, nous demandons à IBK et à son gouvernement de partir », a-t-il insisté sous des ovations des manifestants motivés et pressés d’en finir avec le pouvoir.
Les trois organisations, à l’initiative de la mobilisation, dans leur déclaration ont donné 18 heures au plus tard à IBK de démissionner ce vendredi. « Nous allons rester mobilisé au monument de l’Indépendance jusqu’à la démission du pouvoir. Nous demandons à tous les Maliens de ne pas se démobiliser », a affirmé le porte-parole de la CMAS, Issa Kaou Djim
