Le Mali a officiellement introduit le 25 avril, le vaccin R21/Matrix recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour prévenir le paludisme chez les enfants. La ministre de la Santé et du Développement social, accompagnée des chefs de bureaux de nombreuses organisations internationales, a inoculé la première dose à un enfant de la commune rurale de Kalaban-Coro.
A l’instar de l’Internationale, le Mali a célébré, le vendredi dernier, la 18e édition de la journée mondiale du paludisme. Cette célébration est couplée à l’introduction du vaccin R21/Matrix. En effet, il y a près de deux mois, le Mali avait reçu 927 800 doses offertes par l’Alliance globale pour le vaccin et l’immunisation (Gavi).
« Malgré les efforts déployés par les plus hautes autorités, force est de reconnaitre que la mise en œuvre des stratégies et activités suscitées n’a pas pu réduire significativement la morbidité et la mortalité en matière de paludisme. Pour gagner ce combat, le gouvernement du Mali et ses partenaires ont jugé utile de recourir au vaccin antipaludique, qui est un outil innovant dans la lutte contre le paludisme. Nous sommes tout à fait disposés à le mettre en œuvre dès cet instant pour le grand bonheur de la population malienne en vue de booster nos efforts dans la réduction des fardeaux de cette maladie », a soutenu Assa Badiallo Touré, ministre de la Santé et du Développement social.
Au Mali, le palu est le paludisme est un véritable problème de santé publique. En effet, elle constitue la première cause de morbidité avec 39,4% et de mortalité avec 25% en 2024, selon le système d’information. Sur les 3 789 689 cas enregistrés l’année dernière, 1638 personnes sont décédées.
Au moins six cent mille enfants seront vaccinés avec les doses offertes par GAVI. « Grâce à un leadership fort, à l’innovation et à des investissements durables, l’élimination du paludisme reste à portée de main. Dans cette perspective, le vaccin contre le paludisme arrive à un point nommé et complète l’arsenal des moyens dont nous disposons pour réduire et pourquoi pas éliminer le poids de cette maladie sur nos jeunes enfants en particulier », a expliqué Dr Patrick Kaboré, représentant résident de l’OMS au Mali. Il a rassuré que le R21, homologué par l’Organisation mondiale de la santé, « est un vaccin sûr avec une efficacité de plus de 70 % en termes de réduction de la survenue des cas graves et des décès dus au paludisme ».
Le Mali est le 20e pays à introduire le vaccin R21. Le Mali est le pays à adopter une stratégie hydrique qui consiste à inoculer cinq doses de R21 chez les enfants de cinq à trente-six mois. Un intervalle d’un mois est prévenu entre les doses jusqu’à la 4e dose et une année entre le 4e et la 5e dose.
