L’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le ministère de la Santé et du Développement sociale, ont lancé le 15 octobre, le projet de renforcement des systèmes nationaux d’équipes médicales d’urgence (EMU) et le projet énergie solaire et santé numérique. Ces projets permettront de moderniser des centres de santé communautaire et préparer surtout notre système de santé à faire face aux catastrophes.
Le Mali et la plus part des pays en développement font face aux multiples menaces sanitaires, humanitaires et climatiques. C’est dans ce contexte que le ministère de la Santé et du Développement social et ses partenaires ont réfléchi à des initiatives d’amélioration de notre système de santé. Deux programmes ont été alors approuvés par les autorités. Il s’agit d’abord du projet Équipes Médicales d’Urgence porté par l’organisation mondiale de la santé. Ce programme vise à préparer notre système de santé à faire face aux catastrophes sanitaire et humanitaire. L’objectif principal est de renforcer la capacité du Mali à répondre de manière structurée, rapide et efficace aux urgences sanitaires majeures à travers l’opérationnalisation d’un système national d’Équipes Médicales d’Urgence (EMU), en cohérence avec les normes et cadres de référence internationaux.
Selon Dr Christian Itama, responsable des urgences de l’OMS au Mali, ce projet contribuera significativement, à améliorer la préparation nationale et la capacité de réponse aux urgences sanitaires, y compris dans les zones à accès difficile, à réduire les impacts sanitaires des crises en assurant une prise en charge rapide et de qualité des populations affectées et à renforcer l’engagement du pays en conformité avec le cadre international en matière de sécurité sanitaire.
« Les principales interventions envisagées comprennent, entre entres, la mise en place d’un effectif de 80 professionnels de santé formés et préparés à être mobilisés dans les 72 heures en cas d’urgence, le développement de procédures opérationnelles standardisées pour l’activation, la mobilisation et le déploiement des EMU, la réalisation d’exercices de simulation pour tester l’état de préparation face aux épidémies et aux urgences de santé publique, la constitution des stocks de contingence y compris matériels et équipements et la Coordination régionale en cas d’urgence transfrontalière, et l’activation d’un mécanisme de déploiement rapide en cas de crise avec prise en charge des victimes », a précisé Dr Itama.
Le deuxième programme lancé est relatif à l’énergie solaire et santé numérique. Une initiative est portée par le Programme des nations unies pour le PNUD. Il s’agit d’un programme dont l’objectif est de moderniser 15 centres de santé communautaire dans les régions de Kayes, Sikasso et Bandiangara. En clair, ce projet permettra de renforcer les capacités des centres de santé en zones rurales et défavorisées grâce à l’installation d’infrastructures d’énergie solaire et d’équipements numériques, afin d’assurer un accès continu et équitable à des soins de santé de qualité, optimiser la qualité des soins maternels, néonataux et infantiles d’autres maladies en intégrant des technologies de santé numérique, telles que la télémédecine et la collecte de données fiables, pour soutenir une prise de décision basée sur les preuves et améliorer les résultats sanitaires.
Le ministre de la Santé et du Développement sociale, colonel-major Assa Badiallo Touré a présidé la cérémonie de lancement, a félicité le PNUD pour la réussite de la première phase du projet énergie solaire et santé numérique.
Le projet l’énergie solaire et santé numérique est financé par la Coopération espagnole pour un montant de près d’un million d’euro pour une durée de 18 mois, de juillet 2025 à décembre 2026. Quant au projet EMU, il s’étend sur 24 mois, de juin 2025 à juin 2027. Il est financé par Echo en partenariat avec l’Union européenne pour 604 459 euros.