Le Mali à l’instar de la communauté internationale a célébré le jeudi 9 octobre 2025, la journée mondiale de la vue. Le programme national de la santé oculaire en a profité pour faire le point de la situation de la cécité et les mesures prises par le gouvernement pour assurer une prise en charge adéquate des pathologies qui peuvent conduire à la perte de la vision.
Au Mali, la prévenance de la cécité est estimée à 1,2%. Les principales causes de la perte de vue dans notre pays sont connues depuis longtemps. Elles sont entre autres la cataracte, le glaucome, les risques de réfraction et certaines maladies générales comme le diabète, la drépanocytose et les causes liées à ce qu’on appelle les cécités d’origine coréenne.
« Heureusement qu’il n’y a plus une cause significative de la cécité au Mali parce que c’est une maladie qui a déjà été éliminée en 2023. Il s’agit du glaucome qui était une cause importante de santé publique au Mali », s’est réjoui Pr Lamine Traoré, coordinateur du Programme de la santé oculaire, au cours d’une conférence de presse à l’occasion de la journée mondiale de la vue.

Il a rassuré que les choses s’améliorent en termes de ressources humaines, mais aussi en termes d’infrastructures de santé oculaire. En termes d’infrastructures, le Mali dispose un centre tertiaire, vingt centres secondaires d’ophtalmologie, plus quarante unités secondaires, au moins 10 cabinets et cliniques de soins oculaires et au moins 3 centre de soins confessionnels.
L’autre point fort du Mali dans la lutte contre la cécité est la présence de centre de formation, une grande expérience en ophtalmologie santé publique, l’existence du programme national de la santé oculaire et la disponibilité des partenaires.
Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Le Mali des lacunes pour assurer une prise en charge adéquate des maladies oculaires sur l’assemble du territoire. Selon le professeur Traoré, l’Etat recrute un d’ophtalmologue lors des concours de la fonction publique. « Conséquence, des praticiens qualifiés immigrent », a regretté le coordinateur du Programme national de la santé oculaire. Il précise de tout même que le Mali reste la norme de l’Organisation de la Santé avec un ratio d’un ophtalmologue pour 250 000 habitants. Avec 110 ophtalmologistes en activités, notre pays est donc à un spécialiste pour 209 000 habitants.
D’autres faiblesses comme la mauvaise répartition du personnel, l’insuffisance d’intégration de la santé oculaire dans le système de santé général et l’insuffisance d’infrastructure pour la réhabilitation des personnes handicapées visuelles. Malgré ces insuffisance, le voudrait être au rendez-vous mondial de mettre fin à la perte de vision évitable à l’horizon 2030. L’Organisation mondiale de la santé indique que 80% des causes de cécité peuvent être évitées ou prévenues.