Une vue des panelistes du Grand débat ADDAD, ce 9 août 2025
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Lutte contre le travail des enfants en lien avec celui des aide-ménagères : L’ADDAD et ses partenaires montent au créneau !

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Sensibiliser les acteurs étatiques, non étatiques (communauté et les employeurs) sur les dangers et risques liés au travail domestique des enfants ; favoriser un dialogue inclusif entre les employeurs, les aide ménagères, les enfants et les structures de protection et renforcer les dynamiques de plaidoyer et de coordination entre les parties prenantes étaient entre autres objectifs d’une conférence-débat, dénommée ‘’grand dialogue sur les pires formes de travail des enfants en lien avec le travail des aide-menagères’’, ce 9 aout 2025 dans les locaux de l’Association pour la défense des droits des aide-ménagères (ADDAD-Mali). C’était à son siège, à Yirimadjo non loin de l’Usine Sanya, en face du Stade du 26 Mars.

L’ouverture des travaux de la rencontre était présidée par M. Modibo Coulibaly, chargé des questions sociales à la mairie de CVI du district de Bamako. La rencontre a également enregistré la présence de la présidente de l’ADDAD-Mali, Mme Diallo Sitan Fofana et du vice-président de l’UACDDDD, Fasseny Samaké.

Autour de la table pour les échanges, il y avait Mme Diallo Awa Coulibaly, de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants ; Cheick Oumar Diakité de l’inspection du travail ; Abdoulaye Diabaté de la direction nationale de promotion de l’enfant et de la famille, Mme Traoré Safiatou Koné, employeuse et Nassou Cissé, aide-ménagère. Quant à la modération, elle était assurée par Aichata Koné, point focal Jofa.

Selon la president de l’ADDAD, l’organisation de ce Grand dialogue revêt une importance capitale, dans le contexte actuel de lutte contre les pires formes de travail des enfants (PFTE) au Mali. Il s’agit d’une plateforme stratégique d’échanges, de sensibilisation et de mobilisation de l’ensemble des parties prenantes: autorités publiques, les employeurs, les organisations de la société civile, les acteurs communautaires, les partenaires techniques et financiers, les enfants et jeunes, les Aide-ménagères   autour d’une problématique qui peut compromettre l’avenir des victims dudit fléau si des mesures ne sont pas rapidement prises, a alerté la president de l’ADDAD.

En réunissant ces acteurs, il s’agit de renforcer la compréhension collective des enjeux liés aux PFTE; d’identifier les défis communs, de partager les bonnes pratiques et de co-construire des pistes d’actions concrètes pour une réponse plus cohérente, coordonnée et efficace, a-t-elle soutenu. L’événement contribue également à amplifier le plaidoyer en faveur de l’application des textes nationaux et internationaux relatifs à la protection de l’enfant, tout en mettant en lumière les rôles et responsabilités de chaque acteur dans la prévention, la dénonciation et l’éradication de ces formes de travail inacceptables, est-elle convaincue

Le représentant de la mairie a salué l’intiative de l’ADDAD avant d’assurer les organisateurs de l’accompagnement de la municipalité pour la réussite d’un combat aussi noble que la lutte contre les pires formes du travail des enfants. M. Coulibaly a levé l’équvoque entre travail de socialisation des enfants, qui est plus frequent au sein de nos communautés et et les formes dégradantes du travail des enfant susceptible de compromettre leur avenir.

Face aux efforts abattus par des organisations de la société civile, à l’image de l’ADDAD, il dit rassuré que les aide-ménagères sont accompagnées dans sa commune.

La présidente de l’ADDAD-Mali, Mme Diallo Sitan Fofana, a rappelé les objectifs et la vision de l’ADDAD-Mali avant de déplorer les mauvais traitements subis par certaines aide-ménagères.

Dans sa présentation, Mme Diallo Awa Coulibaly de la Cellule nationale de lutte contre le travail des enfants a informé les participants sur les droits et conventions au plan national et international qui protègent les enfants contre les formes de travaux dégradants. Il s’agit de la Convention n°182 sur l’élimination des Pires Formes de Travail des Enfants, ratifiée par le Mali en 2000 et de la Convention n°138, ratifiée, en 2002 sur l’âge minimum d’admission à l’emploi.

Cheick Oumar Diakité de l’inspection du travail a surtout parlé du Code du travail qui définit les relations entre employeurs et employés dans le contexte malien.

Mme Traoré Safiatou Koné, employeuse, a invité les aide-ménagères à respecter les consignes données par les patronnes pour maintenir un environnement de confiance entre les parties. Pour sa part, Nassoun, aide-ménagère, c’est surtout les difficultés financières qui poussent les filles des campagnes à migrer dans les grandes villes à la recherche de pécune pour la constitution de leur trousseau de mariage. Selon elle, les aide-ménagères qui n’ont pas de tuteurs ou tutrices à Bamako sont les plus exposées aux traitements dégradants. L’ensembles des panelistes reconnaissent l’existence de cas de mauvais traitements infligés à des aide-ménagères et ont appelé l’union des acteurs pour mettre fin à ce phénomène.