Avec respectivement 37% et 25%, le paludisme est la première cause de morbidité et de mortalité au Mali. Le pays vient de bénéficier d’une nouvelle subvention de près de 56 milliards de FCFA pour lutter contre la maladie. Grâce à ce fonds, le ministère de la santé espère éliminer le palu à l’horizon 2030.
La ministre de la santé et du Développement, Colonel Assa Badiallo Touré a présidé le jeudi 6 février 2025 à Bamako à la signature de la convention de la subvention GC7 contre le palu. Ladite convention a été paraphée entre la coordinatrice du comité national du Mali et et la directrice régional de Catholic relief services (CRS).
Cette nouvelle subvention accordeé par le Fonds mondial permettra au Mali faire face au palu courant la période de janvier 2025 à décembre 2027.
Selon la ministre de la Santé, la subvention s’articule autour de la campagne de Chimio Prévention du Paludisme Saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois dans 25 districts sanitaires avec une moyenne de 1 868 000 enfants à traiter par an, le Traitement préventif intermittent (TPI) chez la femme enceinte dans 67 districts sanitaires avec sa mise en œuvre au niveau communautaire par les Agents de Santé Communautaire (ASC) dans 23 districts sanitaires, la campagne de distribution en couverture universelle des moustiquaires imprégnées d’insecticides en 2026 dans 61 districts sanitaires avec 12 890 997 moustiquaires imprégnées insecticide à distribuer.
Il prend aussi en compte la digitalisation des campagnes CPS dans 16 districts sanitaires et de distribution des Moustiquaires imprégnées d’insecticides dans 29 districts sanitaires, la distribution communautaire des moustiquaires imprégnées d’insecticides aux populations vulnérables (Populations Déplacées Interne et orphelinats) de Bamako en 2026 avec 81 113 moustiquaires à distribuer, l’achat et la gestion des produits antipaludiques tels que : les CTA, les TDR, les MII, SP-AQ, l’artésunate injectable et les réactifs de laboratoire pour les gouttes épaisses.
« Face aux défis, j’invite tous les acteurs de mise en œuvre à travailler main dans la main afin de parvenir aux résultats escomptés pour le bien-être de nos concitoyens et conformément à la stratégie technique mondiale 2016 – 2030 de l’OMS, nous nous inscrivons dans une dynamique d’élimination du paludisme à l’horizon 2030 », a indiqué la ministre de la Santé.
La CSR est récipiendaires principal de cette subvention. Jennifer Overton, directrice régionale de CRS pour l’Afrique a assuré une gestion rigoureuse et transparente des ressources allouées. Elle a félicité le gouvernement pour les efforts pour l’élimination du paludisme.
Malgré les efforts, « le palu reste un défi de santé publique et demeure endémique dans de nombreuses zones du pays avec une recrudescence en saison des pluies », a souligné Jennifer Overton.
Avec cette subvention, le gouvernement et ses partenaires souhaitent élimer le paludisme à défaut, atteindre le stade de pré-élimination.