Avec un financement de 55, 659 milliards de FCFA du Fond mondial, le Programme national de lutte contre le paludisme (CNLP) annonce son ambition d’éradiquer le palu à l’horizon 2030. La signature de la convention du financement est prévue pour le jeudi 6 février.
En prélude de la cérémonie officielle de signature de la Subvention grant cycle 7 ou GC7 entre le Catholic relief services (CRS) gestion du fonds et gouvernement malien, la presse a été informée mardi de l’existence du nouveau financement contre le paludisme. Selon le médecin colonel Aissata Koné, directrice du CNLP, ce financement permettra de renforcer la lutte contre le paludisme au Mali à travers des stratégies innovantes et une gestion plus efficace des ressources avec l’ambition d’éliminer cette maladie d’ici.
« Même si nous ne parviendrons pas l’élimination définitive, il faut qu’on atteint le stade de pré-élimination », a-t-elle insisté.
Le Financement a quatre domaines d’intervention clés. Il s’agit d’abord de la digitalisation des campagnes. Cela permettra un suivi en temps réel des campagnes de chimio-prévention du paludisme saisonnier et des moustiques imprégnés grâce à la géolocalisation et l’intégration des outils DHIS2, un dispositif informatique. Ensuite gestion des stocks de médicaments avec un suivi précis de la distribution et des consommations. Aussi, le financement permettra la formation et le renforcement des capacités des agents de santé et le suivi des compétences des formateurs pour garantir des interventions efficaces. Enfin, il permettra de renforcer les capacités des directions régionales de la santé pour une gestion autonome et efficace des ressources au niveau local.
La Subvention GC7 couvre la période allant du 1er janvier 2025 au 31 Décembre 2027. Le budget total de cette subvention est de 84,852,647 Euros soit 55 659 687 768F CFA.
« Le projet GC7 a été conçu selon une approche inclusive et participative sous le leadership du Comité de coordination des activité du Fonds mondial qui est le mécanisme de coordination des subventions du Fonds mondial au Mali », a indiqué Cheick Sidi Yaya Gassama, représentant du CRS.
Pour lui, la subvention GC7 s’inscrit dans la continuité des acquis des subventions passées, tout en intégrant des innovations et des stratégies adaptées aux défis actuels. « Elle met l’accent sur une meilleure couverture des populations vulnérables, une distribution efficace des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticide, ainsi qu’un renforcement des campagnes de Chimio-prévention du Paludisme Saisonnier. Nous avons réalisé des progrès significatifs, mais la lutte est loin d’être terminée. Le paludisme reste un défi majeur de santé publique, et il est impératif de redoubler d’efforts pour atteindre nos objectifs communs », a-t-il souligné.
Au Mali, le paludisme est la première cause de morbidité (37%) et de mortalité (25%) selon les données du système national d’information sanitaire de 2023.