Les prix flambent, des produits de première nécessité, malgré les efforts de subvention des autorités.
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Sanctions UE contre des autorités de la transition : Revers pour les détracteurs du Mali

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A la différence de la Communauté des Etat économiques des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’UEMOA, qui n’ont pas hésité de punir toute une nation, l’Union européenne (UE) a opté pour des sanctions ciblées à l’encontre de seulement cinq responsables de la transition malienne. Une leçon de grandeur morale à la France néocolonialiste, à la CEDEAO et à l’UEMOA ?

Sous la pression de certaines puissances extérieures, la CEDEAO et l’UEMOA ont pris des sanctions contre le Mali qui frôlent l’illégalité et l’illégitimité, puisque ne figurant dans aucun texte des deux organisations communautaires. D’autres organisations étaient attendues dans le même sillage pour bloquer simplement la marche d’un pays déjà à terre, au grand bonheur de ses détracteurs, dont la France. Heureusement, l’Ue vient de prouver que notre pays doit être soutenu et accompagné dans ce contexte particulier, de quoi réconforter la population et ses dirigeants. Ainsi, au lieu d’infliger des sanctions lourdes contre le pays, c’est quelques responsables de la transition qui ont été ciblés par ses sanctions. Ne s’agit-il pas là d’un autre revers de taille pour le pays d’Emmanuel Macron dont les nouvelles autorités de la Transition empêchent de dormir ? Qu’en est-il également de la CEDEAO et de l’UEMOA qui pensent qu’il faut coûte que coûte isoler le Mali ?   

Depuis la rectification de la trajectoire de la Transition, en toute responsabilité, le Chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, a décidé de mettre un terme à certaines pratiques dignes d’une autre époque. Dans ce cadre, il tient à ce que tous les autres pays et tous les partenaires respectent le Mali en tant qu’Etat souverain. Pour ce faire, chaque fois que l’honneur et la dignité de notre pays est en jeu, les autorités de la transition n’hésitent pas à taper du poing sur la table. C’est pourquoi, l’unité des militaires danois de la Force Takuba, qui avait atterri récemment dans notre pays sans respecter les règles en la matière, a été immédiatement renvoyée.  Aussi, en réaction aux propos indécents, inacceptables et inadmissibles tenus par le ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères, l’Ambassadeur de la France au Mali, M. Joël Meyer, a été remercié.

En adoptant de telles mesures de rigueur, rompant avec les anciennes pratiques, les autorités de la transition agacent l’ancienne puissance coloniale, qui avait la liberté totale de faire tout ce qu’elle voulait dans notre pays.

C’est pourquoi tout est mis en œuvre pour faire pression sur des autorités qui ne veulent que du changement dans la gestion de leur patrie par la France. L’un de ses derniers recours consistait à pousser l’Union européenne à prendre de lourdes sanctions contre le Mali. Là aussi, l’échec est total, car c’est seulement le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga et quatre autres autorités de la Transition qui ont été sanctionnées.

Il faut noter que les  mesures adoptées par les vingt-sept consistent en une interdiction d’entrée sur le territoire de l’UE et un gel des avoirs. Cela ne fait d’ailleurs pas peur aux autorités maliennes.  Les personnes concernées sont :  le Dr Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la Transition ;  le Colonel Malick Diaw, président du Conseil National de Transition ; le Colonel-major Ismaël Wagué, ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale, chargé de l’Accord pour la Paix ; M. Ibrahim Ikassa Maïga, ministre de la Refondation de l’ Etat, chargé des Relations avec les Institutions et enfin M. Adama Ben Diarra, membre du Conseil National de Transition et porte-parole de Yèrèwolo-Debout sur les Remparts.

Il est reproché à ceux-ci de faire obstacle à la transition politique. Par ailleurs, selon les termes de la sanction, il est interdit aux personnes et entités de l’UE de mettre des fonds à la disposition de ces cinq responsables.

Au regard de tout le tapage fait autour de la question de sanctions de l’Ue contre le Mali, on peut qu’il s’agit d’un revers pour la France,  la CEDEAO et l’UEMOA.