/

ANR : le RPM matérialise son boycott

4 mins de lecture

Le président du Rassemblement pour le Mali (RPM), Dr Bocary Tréta, a estimé ce lundi 27 décembre que les engagements pris par les autorités de la transition seraient fortement menacés par le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga. C’était lors de la journée de rencontre entre le bureau politique national du RPM et ses élus.

Plus de 300 élus communaux prennent part à cette rencontre dont l’objectif est de renforcer les capacités internes du parti afin de construire une stratégie politique et électorale harmonisée et partagée par l’ensemble de leur dispositif de terrain.

La rencontre est préparatoire du comité central du parti qui se réunira demain mardi 28 décembre. La tenue de ces rencontres est la concrétisation du refus du parti RPM de participer aux Assises nationales de la refondation, dont la phase finale est en cours au Centre international de conférence de Bamako (CICB) du 27 au 30 décembre.

«En organisation de cette rencontre, nous donnons point d’honneur à notre engagement de ne pas participer aux assises nationales de la refondation. Aussi, nous montrons à ceux qui pensent que nos élus ne respectent pas le mot d’ordre du parti. Et ce pari est relevé au regard de la mobilisation de nos élus », a déclaré un militant du RPM.

En effet, l’ancien parti présidentiel et de dizaines d’autres formations politiques ont décidé de boycotter ces ANR pour faute d’inclusivité, reprochent des leaders politiques au chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga. Outre des partis politiques, des groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation ne participent pas également à ces rencontres.

« Les engagements pris par les autorités de la transition sont fortement menacés de non-respect», a indiqué Dr Bocary Tréta s’appuyant sur l’incapacité notoire du Premier ministre à asseoir une inclusité dans la conduite des actions importantes de la vie de la nation et de la réussite de la transition.

De même, le parti reproche au chef du gouvernement de remettre en cause par le gouvernement du schéma d’organisation des élections libres, transparentes et justes pour lesquelles les acteurs politiques et de la société civile avaient réussi presqu’à trouver le consensus ; de piétiner le chronogramme électoral publié et réaffirmé par le Premier ministre devant le CNT.

Si ces assises sont attendues par la transition pour poser le jalon d’un nouveau départ ; pour le RPM, elles sont inopportunes à cause de la cherté de la vie, l’insécurité alimentaire, l’insécurité au nord et au centre du pays, le banditisme dont souffrent les Maliens.

« Tous ces malaises palpables se cachent difficilement sous l’impertinence de l’organisation des Assises nationales de la refondation », a affirmé Dr Bocary Tréta.

Lors de cette rencontre, le président Tréta est revenu sur la position du RPM sur des points de désaccord avec les autorités de la transition. Encore, le RPM prévient qu’il désapprouvait toute prorogation du délai de la transition, rejetait le projet de loi électorale adopté par le gouvernement.