La formation des lauréats du programme Accountability film school a pris fin, ce 2 octobre 2021, à l’issue de cours théoriques et pratiques sur la production cinématographique, dans les locaux de l’ONG, à Magnabougou. Les travaux ont été sanctionnée par la présentation d’un film produit pas les lauréats, preuve de l’assimilation des cours dispensés par les encadreurs professionnels.
La cérémonie, qui a regroupé les candidats de Bamako et des régions retenus à l’issue du processus de sélection rigoureuse, a aussi enregistré la présence des responsables de l’ONG Accountability-Lab-Mali, notamment, Moussa Kondo et Souleymane K. Bouaré ; Dramane Fofana, directeur du projet Accountability film school.
Financé par National Endowment for Democracy (NED), Accountability film school vise, selon le directeur du projet, à renforcer les capacités des jeunes et de faire une sensibilisation accrue des citoyens pour la consolidation de la démocratie, le vivre ensemble, l’alternance politique, l’engagement et la participation citoyenne. Cette initiative de Accountability Lab-Mali de sensibiliser sur la bonne gouvernance, à travers le film, fait suite à une première expérience avec le YALI_Film_School qui était financé par le U.S. Department of State, à travers l’Ambassade des Etats-Unis au Mali et qui a concerné 10 femmes au Mali et au Niger.
Le président de Accountability-Lab Mali, Moussa Kondo, a indiqué qu’il s’agissait pour son ONG, au départ, d’apporter sa contribution à la construction de l’édifice Mali, à la suite des événements du 18 août 2020.
« Nous avons voulu réfléchir à une manière de mieux sensibiliser nos concitoyens sur comment réussir cette transition et au-delà, sauver le processus démocratique de notre pays qui traverse des moments difficiles. Plus jamais, après 2020, l’organisation des élections ne doit plus être comme un jeu d’enfants pouvant faire partir tout un régime », a expliqué le président de Accountability Lab Mali.
Après cette formation, les lauréats aguerris pour la production de films doivent travailler chacun sur une thématique relative à la démocratie, la bonne gouvernance et surtout la réussite de la transition en cours.
Les productions serviront de moyens de sensibilisation pour le public. Pour la production, les lauréats bénéficieront, en plus de l’accompagnement des équipes de formation de Accountability, de l’appui des cinéastes et des producteurs de renom.
Deux langues, le français et le bambara, sont retenus pour la production des films, ils doivent porter sur des questions des droits humains, la promotion du genre, la lutte contre la violence avant, pendant et après les élections, la transparence et la redevabilité.
« Chaque film comportera un appel à l’action afin qu’il puisse être utilisé pour des actions de sensibilisation ciblées dans les espaces publics, les écoles, à la télévision nationale, dans les chaines partenaires privées, dans les radios communautaires, lors des rencontres publiques avec les populations à la base dans leurs localités respectives », a conclu M. Dramane Fofana.