La direction de l’Union pour la république et la démocratie (URD), pour vider la divergence en son sein sur la tenue d’une conférence nationale extraordinaire, s’est réunie le samedi 21 août. La rencontre a été sanctionnée par deux décisions majeures : le lancement de l’appel à candidatures et la tenue de la conférence nationale ordinaire prévue au 23 octobre.
Après le décès de Soumaila CISSE, candidat naturel du parti, l’URD a perdu sa tranquillité. Depuis quelques mois, le parti souffre de problème de leadership. Il s’est exacerbé par des nouvelles adhésions notamment celle de Mamadou Igor Diarra et de Boubou Cissé. Les deux étaient pour autant des collaborateurs de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les militaires à la suite des mois de contestation menée par le M5-RFP, dont l’URD est membre.
Après les murmures sur leur adhésion, certains responsables de l’URD, accusés d’être favorables à la candidature de l’ancien Premier ministre Boubou Cissé, ont lancé une pétition en vue d’exiger de la direction du parti la tenue d’une conférence nationale extraordinaire alors même que des lobbies sont en cours pour prolonger la transition.
L’approche jugée de forcing est décriée par des cadres dont le président par intérim de l’URD, le Pr Salikou Sanogo qui, dans une lettre en date du 16 août, exhorte les porteurs du projet de pétition d’y mettre fin.
Toutefois, pour vider la question, la direction du parti a tenu une réunion de crise ce samedi à l’Ex-CRES de Baladabougou. La vie du parti était le seul point à l’ordre du jour avec comme toile de fond la problématique de la conférence nationale extraordinaire, selon plusieurs participants à la rencontre. Au cours de celle-ci, le président Salikou Sanogo a beaucoup insisté sur le respect des textes du parti et appelé à la cohésion.
« Il fallait que les cadres se retrouvent pour discuter et vider cette question. Aujourd’hui, c’est le point le plus important et saillant pour la vie du parti. Parce que c’est sur cette question qu’il y a de la turbulence. Nous nous sommes dit qu’il faut sortir de cette situation », nous a indiqué un cadre du parti.
Pour lui, la finalité de la rencontre était d’amener le calme au sein du parti, parce que certains ont estimé que la direction de l’URD ne voulait pas se mettre dans une orientation de candidature et d’investiture.
Après des moments d’incompréhension, les participants, qui étaient divisés sur la tenue de conférence extraordinaire, se sont compris, en tous cas pour l’instant, indique notre source.
« Ceux, qui ont fait la pétition, l’ont retiré. Parce que la direction du parti a pris de bonnes orientations pour que le calme et l’union sacrée reviennent », a affirmé notre interlocuteur, dont les propos ont été corroborés par la suite par plusieurs participants de la réunion.
A la suite de longs débats, deux décisions majeures ont été prises par la majorité des participants : l’appel à candidatures et la tenue d’une conférence nationale ordinaire le 23 octobre prochain pour désigner le candidat du parti.
Pour l’appel à candidatures, qui se fera avant la conférence nationale, aucune date n’a été retenue pour l’instant.
« Cet appel à candidatures consistera à consulter l’ensemble des sections de l’URD du Mali et de l’extérieur pour demander leur avis et leur choix pour les candidatures », a indiqué le responsable politique du parti de feu Soumaila CISSE.
De son côté, Moussa Sey Diallo, l’un des chargés de communication du parti, depuis sa page Facebbok, précise qu’une commission composée de toutes les tendances sera constituée pour réfléchir sur les critères qui seront ensuite soumis pour validation au BEN. Elle tiendra compte des procédures établies par les textes du parti.
