En prélude à leur Assemblée générale constitutive, le président collectif intégrateur des Imouchagues, Ibrahim Ag Noch, a animé un point de presse, ce 2 décembre 2020, pour exposer les objectifs de leur regroupement. Levant toute équivoque, il assure: « Nous ne sommes pas dans un repli identitaire ».
Le collectif intégrateur des Imouchagues (communauté tamasheq) et alliés de la région de Tombouctou tiendront leur Assemblée générale constitutive, du 22 au 24 janvier prochain, a annoncé Ibrahim Ag Noch, président dudit regroupement, lors d’un point de presse tenu à la Maison de la Presse. Occasion pour le conférencier entouré des dizaines représentants de communautés membres du collectif d’exposer leurs objectifs. Ils visent essentiellement le développement local et à la valorisation des cultures des Imouchagues au profit de la paix et du vivre ensemble dans une zone fragilisée par la violence, des crises identitaire…
Sans avoir une baguette magique, il a affirmé que le collectif apportera sa contribution aux crises politiques et sociales, à l’insécurité et au banditisme dans la région de Tombouctou.
« Nous allons contribuer pour le retour de la paix. Mais nous n’avons aucune prétention de dire que nous allons ramener la paix. Aussi, nous n’allons pas évoluer dans le volet pur et dur de la sécurité », a précisé Ag Noch, non moins du directeur général de l’Agence nationale pour l’Emploi (ANPE).
Également, il a levé l’équivoque sur la nature dudit collectif qui n’est pas une structure sectaire.
« Ce regroupement est moins un repli identitaire qu’un engagement ferme, résolu et exclusif dans une approche inclusive de raffermissement des liens sociaux, historiques et culturels au sein de ses membres à œuvrer avec toutes les dynamiques actuelles allant dans le sens de la construction de la paix, du vivre ensemble et de la cohésion sociale », a-t-il insisté. D’ailleurs, soutient-il, aucun développement local ne s’opérera dans le repli identitaire.
Selon lui, la diversité culturelle du pays doit être sa chance et non ses problèmes. Si les Maliens parviennent à transcender le communautarisme, il n’y a pas de raison pour que le pays ne résolve pas les défis actuels auxquels il est confronté, s’est-il convaincu.
Conformément à ses objectifs, il a souligné la disponibilité du collectif à collaborer avec l’ensemble des acteurs.
« Nous allons jouer un rôle de complémentarité et de non de rivalité », a indiqué le conférencier.