Des soutiens aux idéaux du chérif de Nioro du Sahel, Mohamed Ould Cheicknè Haidara dit Bouyé
/

Sortie de crise : Bouyé ne soutient personne contre le pays

4 mins de lecture

Aucune volteface, Bouyé milite toujours pour le départ de IBK. Toutefois, il désapprouve les approches extrémistes au risque de plonger davantage le pays dans un chaos. 

Le courant ne passe plus entre l’imam Mahmoud Dicko et le chérif de Nioro du Sahel Mohamed Ould Cheickné Haidara. C’est l’information qui circule depuis quelques jours sur les réseaux.

Ce dimanche, les partisans de Bouyé regroupés au sein du Club de soutien au Manifeste de Mohamed Ould Cheikna (CSMMOC) ont tenu un point de presse au jardin d’enfants de Darsalam à Bamako. Objectif : clarifier la position de chérif de Nioro du Sahel et lancer officiellement leurs activités.

« C’est faux d’affirmer que le chérif soutient le pouvoir en place. La position de Bouyé n’a pas changé. Il n’est ni pour X ni pour Y, mais pour le Mali et sa stabilité », a précisé le président du Club, Abdoulaye Gadiaga contrairement aux allégations soutenues par certains après avoir plaidé pour le maintien du Premier ministre. « Jusqu’à preuve du contraire, il n’y a pas de division entre Bouyé et l’imam Dicko. Entre les deux personnalités, il y a toujours beaucoup de respect et de considération. Le chérif demeure convaincu que le président IBK a échoué. Alors, rien n’a changé et si c’était le cas, Bouyé n’est pas de nature à dissimiler sa position », a indiqué le président du CSMMOC.

De même, a-t-il affirmé, leur guide a toujours reconnu la légitimité du combat mené par le Mouvement du 5 juin rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), toutefois il souhaite que les actions de revendications se déroulent dans la plus grande retenue. « Soyons raisonnables. Soyons sages dans la revendication dans le respect des droits, dans la tranquillité. Le pays est confronté à un problème qui ne peut se résoudre avec la violence », a déclaré M. Gadiaga tout en appelant toutes les protagonistes à mettre ‘’la balle à terre’’.

De son côté, Abba Oumar Maiga, chargé de la communication des hamallistes, a indiqué que la position de Bouyé est d’éviter le bain de sang, à l’image des événements des 10 et 11 juillet. Ce faisant, il dit non qu’on sacrifie « des vies humaines pour contraindre le pouvoir à démissionner ». La seule chose à privilégier est le dialogue et encore le dialogue, a-t-il insisté.

Pour M. Maiga, le chérif soutient tout acteur qui milite pour le départ du président IBK mais sans la violence. « Le pays est fragilisé. La violence ne peut qu’en rajouter à la crise. Elle n’est jamais une solution. C’est ce dont nous sommes convaincus conformément aux idéaux de Mohamed Ould Cheicknè», a soutenu Abba Oumar Maiga.

Quant à la désobéissance civile qui reprend ce lundi après dix jours de trêve, les partisans du chérif affirment n’avoir reçu aucune consigne pour y participer. « Toutes nos actions sont dictées par Bouyé. Nous travaillons pour défendre ses idéaux », a affirmé le président Abdoulaye Gadiaga.

Après ce point de presse de lancement de leurs activités, les responsables du CSMMOC annoncent dès ce 3 août entamer une série de rencontres avec la jeunesse du M5, de la majorité et d’autres organisations.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.