Le monde est chaud. Le cri de cœur de l’artiste ivoirien, Tiken Fakoly, à l’adresse des dirigeants du monde.
Du Brésil en Australie, plusieurs millions d’hectares de forêt partis en fumée. Le dégât humain et matériel est aussi conséquent. À l’origine: le dérèglement climatique. D’où l’interpellation du reggae man, Tiken Fakoly: «Le monde est chaud». C’est le titre de son dernier album. Rentré d’une tournée internationale, l’artiste donne, ce samedi à Bamako, un concert dédicace de son nouvel album.
Niamakoro cité UNICEF. 18h passées. Basé au Mali, depuis 2002, l’artiste Tiken Jah Fakoly a choisi, ce quartier de Bamako pour aménager un complexe culturel dénommé: Radio Libre. Sur les murs de l’édifice : les portraits de grandes figures du reggae sont peints en noir et blanc : les Wailers, le mythique groupe fondé en 1963 par Bob Marley, le Sud africain, Lucky Dubé, le malien kôkô Dembélé, Alpha Blondy et Tiken Jah lui-même. A l’intérieur, l’effigie du lion de Juda – symbole du mouvement rastafari – côtoie celles du négus Ethiopien, Hailé Sélassié et d’autres révolutionnaires : Thomas Sakara, Sékou Touré, Kwamé Kourouma, Patrice Lumumba, Martin Luther King.
Jean délavé, T-shirt gris, baskets noires, un pendentif au cou, le reggaeman ivoirien de 51 ans, Tiken Jah Fakoly nous amène sur le toit de son espace où trône trois drapeaux vert-jaune-rouge, estampillés de l’effigie du lion de Juda et une carte géante de l’Afrique taillée dans le bois. Témoignages de son attachement à l’unité africaine.
L’endroit sert de centre de formation pour beaucoup de jeunes artistes maliens. Parmi les plus connus: Bouyé Koïté, lauréat du prix RFI Afrique 2018, Ramata Koné.
Studio de production, salles de spectacle, ferme agricole, radio, écoles l’artiste a énormément investi au Mali. Et reste très reconnaissant aux Maliens pour leur hospitalité. mais s’étonne d’une chose : le refus des autorités de lui octroyer une fréquence pour sa radio.
Mais il s’étonne d’une chose : le refus des autorités de lui octroyer une fréquence pour sa radio.
« Nous avons un équipement complet pour démarrer la radio. Au-delà du reggae nous avons beaucoup d’initiatives pour promouvoir les jeunes artistes maliens. Mais je ne comprends pas pourquoi depuis cinq ans nous n’avons pas de fréquence » s’agace l’artiste