Deux responsables du Collectif des candidats et députés spoliés par l'Administration et la Cour
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Sort de l’AN : des candidats spoliés plaident pour sa dissolution

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Le collectif des candidats et députés lésés par l’Administration territoriale et la Cour constitutionnelle propose à IBK d’user de ses prérogatives constitutionnelles pour dissoudre l’hémicycle. Parce qu’obtenir la tenue des partielles par la démission forcée de certains députés n’est pas une alternative, soutiennent ses membres.

Les résolutions de la CEDEAO sur le Mali continuent d’être butées à la résistance des protagonistes à la crise, à l’image du collectif des candidats spoliés par l’Administration territoriale et la Cour constitutionnelle. Ce mercredi, deux des membres de ce regroupement Gossi Dramera et Bassirou Diarra respectivement Président et vice président se sont indignés de la sortie de crise proposée par la CEDEAO notamment sur le sort de l’Assemblée nationale. C’était lors d’un point de presse tenu à la Bourse du travail. Objectif : dénoncer l’injustice dont ils ont été victimes et appeler à la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. 

Fondamentalement, le collectif reproche deux griefs aux résolutions de l’organisation sous régionale à son chapitre sur l’Assemblée nationale.

D’une part, pour ces candidats frustrés les conclusions de la CEDEAO ne prennent pas en compte la situation de toutes les lésés du contentieux électoral. « Nous voulons démentir la décision de la CEDEAO pour dire qu’il y a plus de 31 députés de sept circonscriptions dont l’élection est contestée. En réalité, il y a 20 circonscriptions qui sont concernées par le tripatouillage, la fraude, la tricherie orchestrés par l’administration territoriale et la Cour constitutionnelle » a affirmé le vice président. Au total, ce sont 65 députés dont la légitimité est controversée contrairement au chiffre de la CEDEAO et du gouvernement malien. 

A cet effet, en bon droit, réclame-t-il la justice en vue de rétablir la vérité dans les vingt localités où les pratiques anti démocratiques ont entaché le processus électoral. Chez lui à Yélimané où il était candidat, il exige le deuxième tour dont ils ont été privés par les 9 sages. Des exemples parmi tant d’autres sur lesquels ils se fondent pour rejeter les résultats, a ajouté M. Diarra.

D’autre part, ils soutiennent que contraindre des députés à démissionner bien que contestés est illégale. <<aucune loi au Mali n’approuve la démission forcée d’un député. Cette résolution de la CEDEAO est une violation des textes de notre pays>>, reconnaît-il. Et pour ne pas entériner cette illégalité, le vice président Bassirou Diarra suggère au président Ibrahim Boubacar Keita de dissoudre l’Assemblée nationale conformément à ses prérogatives constitutionnelles. C’est la seule solution, soutient-il, pour vider définitivement ce contentieux.

<<On va à la case de départ. Tout le monde au même niveau pour entamer la conquête des sièges au nom de leur localité>>, a préconisé M. Diarra. Sinon, la tenue des partielles n’est pas également une alternative. <<Au lieu d’aller à des tripatrouillages juridiques, dans les combinaisons juridiques qui nous conduiront tout droit au mur, il faut dissoudre l’Assemblée nationale>> a-t-il insisté. 

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